Depuis plusieurs mois, la SNCF interdit l’accès aux trains ou verbalise les musiciens se déplaçant avec de gros instrument (+1,20m), considérés comme des bagages encombrants, au grand dam du syndicat professionnel des producteurs et diffuseurs indépendants de musique (Profedim) qui juge cette situation «ubuesque».
Une contrebassiste qui voyageait en direction de Paris pour y réaliser l’enregistrement d’un disque a été verbalisée par un contrôleur de la SNCF pour avoir entreposé sa contrebasse dans un espace dédié aux bagages. Montant de l’amende : 100 euros.
«À l’heure où la crise sanitaire a particulièrement touché les artistes musiciens et leurs activités mais a aussi accéléré pour tous les prises de conscience des enjeux sociétaux et environnementaux de demain, il semble essentiel de pouvoir imaginer des solutions pour permettre la circulation des artistes et de leurs instruments à bord des trains», souligne le syndicat professionnel des producteurs et diffuseurs indépendants de musique (Profedim).
«Un service de fret inadapté dans le cas d’instruments fragiles»
La SNCF considère en effet les instruments de musique comme des instruments de travail et non pas comme des bagages... Or, la seule alternative proposée par l’entreprise ferroviaire est un service de fret. Un service inapproprié dans le cas d’instruments fragiles et de valeur, selon le syndicat.
«Pourquoi la SNCF peine-t-elle à trouver une solution aux musiciens qui sont souvent des abonnés grands voyageurs, alors que vélos, skis et autres bagages atypiques trouvent une place à bord ? La situation est d’autant plus absurde que la SNCF soutient par ailleurs nombre de festivals musicaux», interroge t-il.