Prête à tout pour que sa fille devienne la star de son équipe de pom-pom girls, une Américaine a créé des «deepfakes» de ses rivales, nues, en train de boire de l'alcool ou de fumer, pour les faire renvoyer de l’équipe.
Raffaela Spone a directement envoyé ces «deepfakes», vidéos extrêmement réalistes truquées par une intelligence artificielle, de trois jeunes filles membres de l’équipe des Victory Vipers, en Pennsylvanie, à leur entraîneur, dans l’espoir de les faire renvoyer. Cette technologie permet d’animer une photo et ainsi de faire dire n’importe quoi à n’importe qui.
Selon le rapport du procureur, elle aurait également envoyé des messages anonymes aux différentes rivales de sa fille, les incitant à se suicider, rapporte ABS News, confirmant une information du Philadelphia Inquirer.
Les parents de l’une des victimes ont contacté la police en juillet dernier, indiquant que leur fille était victime de harcèlement par un numéro anonyme. Au bout de plusieurs semaines d’enquête, les policiers, qui tentaient d’identifier le propriétaire des numéros de téléphones utilisés pour harceler ces jeunes filles, sont remontés jusqu’au domicile de Raffaela Spone. Elle a été arrêtée le 4 mars dernier, et accusée de harcèlement et cyberharcèlement, notamment sur des mineurs. Des preuves ont été retrouvées dans son téléphone.
Selon les informations de la presse américaine, la fille de l’accusée n'était quant à elle pas au courant des agissements de sa mère.