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Zoom : un chirurgien est jugé alors qu'il est en pleine opération

«Je suis dans une salle d’opération, mais je suis prêt pour le procès. Nous pouvons y aller de ce pas», a déclaré le chirurgien. [©Capture d'écran vidéo]

Entre le filtre chat et les tenues légères, les situations cocasses en pleine visioconférences se sont multipliées ces derniers mois. Et la dernière en date concerne un chirurgien esthétique américain.

Ce jeudi 26 février, le professionnel comparaissait à distance devant le tribunal, via l’application Zoom, pour des infractions au Code de la route, rapporte le média californien The Sacramento Bee dans un article relayé par l'HuffPost. 

Seulement voilà. Au même moment, le chirurgien a dû pratiquer une opération en urgence. Mais pas question pour autant de reporter le procès. Le contrevenant a décidé d'installer la webcam dans la salle d’opération, en prenant soin de placer le patient en dehors du champ de la caméra. 

Quand celle-ci s’est allumée, le chirurgien esthétique, vêtu d’une blouse bleue, ganté et masqué, était en train d'agiter ses scalpels, comme on peut le voir dans la vidéo ci-dessous.

«Je suis dans une salle d’opération mais je suis prêt pour le procès»

«Je suis dans une salle d’opération, mais je suis prêt pour le procès. Nous pouvons y aller de ce pas», a alors déclaré le docteur Scott Green, au milieu des bruits des machines médicales et des bruits de succion.

Face à cette situation, le juge Gary Link était quant à lui un peu moins confiant et détendu. «Je ne suis pas très à l’aise vis-à-vis de la santé du patient si vous êtes en pleine opération alors même que j’essaie de mener à bien votre procès», a-t-il affirmé.

Le chirurgien a alors tenté de le rassurer et de le convaincre que le procès pouvait tout à fait se poursuivre dans ces conditions : «J’ai un autre chirurgien avec moi qui s’occupe de l’opération à mes côtés, donc je peux me tenir ici face à vous et en même temps permettre à l’équipe d’opérer». 

Ce à quoi le juge a répondu : «Non, je ne pense pas». «Nous allons trouver une autre date, une date à laquelle vous ne serez pas activement impliqué auprès d’un patient ni en train de vous en occuper», a-t-il ajouté, avant d'expliquer qu’il comprenait que ce type d’imprévu puisse arriver car la médecine et la justice n'ont pas la même temporalité.

Si le juge s'est finalement montré compréhensif, l’ordre des médecins de Californie, de son côté, a indiqué ce vendredi dans un communiqué qu’il allait examiner cet incident, car les médecins se doivent «de respecter les standards en matière de traitement et d’attention lorsqu’ils traitent leurs patients». 

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