Scénario kafkaiën pour ces deux jeunes aveugles britanniques. Incapables de facto de voir la démonstration de sécurité, les amis ne peuvent accéder au vol qui devait les emmener à Majorque aux Baléares.
La nouvelle est tombée deux semaines avant le départ de Lauren Wigglesworth, 27 ans et Stephen Sherwood, 24 ans, qui avaient réservé un séjour dans un hôtel à Ca'n Picafort dans l'île de Majorque (Baléares).
Pour la jeune femme, ce séjour était particulièrement attendu, raconte le Daily Mail. Souffrant d'une défiguration spectaculaire contractée pendant la grossesse de sa mère, elle espérait se remettre ainsi d'une opération de chirurgie reconstructrice particulièrement douloureuse qui avait duré près de 11 heures. Et reprendre des forces en attendant les prochaines interventions. Sur son compte Facebook, le 26 avril, la jeune femme se réjouissait encore de cette perspective.
Les billets d'avion avaient été réservés en janvier et les deux vacanciers devaient s'envoler de Manchester le 8 mai. Mais le message du voyagiste Thomson Holidays a subitement ruiné leur rêve, alors que Lauren avait déjà acheté des vêtements d'été et changé des livres en euros. Pas question de prendre place à bord si l'on ne peut pas comprendre comment se servir d'un masque à oxygène ou enfiler un gilet de sauvetage, a décidé le voyagiste.
La mère de Lauren affirme avoir signalé le handicap des deux passagers lors de la réservation. Mais c'est lorsque la cecité fut formellement mentionnée dans un formulaire d'assistance que le voyagiste s'est rétracté et s'est montré intraitable sauf si les jeunes gens pouvaient se faire accompagner.
A l'Institut royal des aveugles, on s'insurge contre les pratiques du voyagiste, qui devrait - estime t-on - respecter les normes d'accessibilité pour les personnes handicapées. Mais chez Thomson Holidays, si l'on compatit à la déception des deux jeunes aveugles, on rappelle que les normes édictées par l'autorité de l'aviation civile britannique sont drastiques et incontournables.
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