Un texte visant à faciliter la vie quotidienne des parents d'enfants gravement malades ou en situation de handicap a été adopté en première lecture à l'Assemblée nationale, lundi 3 décembre.
Pour faciliter la vie quotidienne des parents d'enfants atteints d'une maladie grave ou d'un handicap, les députés ont approuvé mardi une proposition de loi regroupant plusieurs mesures en ce sens. Elaboré avec des associations de familles concernées, le texte, adopté en première lecture et à l'unanimité, doit désormais être transmis au Sénat.
Selon son rapporteur, Vincent Thiébaut (Horizons), il consiste à éviter «la double peine» pour ces parents qui, «aux préoccupations directement liées à la maladie ou au handicap» voient souvent s'ajouter «des difficultés financières ou administratives qui peuvent prendre une ampleur considérable, en particulier pour les familles les moins aisées».
La ministre chargée de la famille, Agnès Canayer, a notamment souligné le risque de perte de revenus pour ceux qui doivent «quitter leur emploi ou l'exercer à temps partiel pour s'occuper de leurs enfants». Des «drames» qui, selon elle, concernent «plusieurs milliers de jeunes et leurs familles».
Les députés adoptent la proposition de loi, portée par @VincentThiebaut (Horizons et Indépendants) visant à optimiser la protection et l'accompagnement des parents d'enfants atteints de cancers, de maladies graves et de handicaps. #DirectAN pic.twitter.com/Ccu00EL4JQ
— LCP (@LCP) December 3, 2024
Parmi les dispositions prévues par le texte figurent la suspension facilitée du remboursement d'un crédit, sur décision d'un juge, ou encore l'accélération de l'attribution de l'allocation d'éducation de l'enfant handicapé (AAEH).
Les modalités d'attribution de l'Allocation journalière de présence parentale (AJPP) sont également simplifiées, sachant que celle-ci permet au parent d'être indemnisé s'il cesse temporairement son activité pour s'occuper de son enfant malade, accidenté ou handicapé. Dans le cas d'un couple séparé, les deux parents pourront prétendre à cette allocation, ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent.
Le texte prévoit aussi des mesures pour permettre aux familles d'être hébergées près de l'hôpital ou pour leur accorder la gratuité du stationnement. Ce dernier poste de dépense peut atteindre 50 € par jour dans les gros centres hospitaliers.
Les députés ont par ailleurs approuvé une prise en charge à 100% des séances de psychologues ou de psychomotriciens pour ces enfants malades ou en situation de handicap. Pour l'heure, cela n'est possible que si les professionnels en question exercent directement à l'hôpital.