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Censure du gouvernement : Marine Le Pen, Mathilde Panot, Laurent Wauquiez... La classe politique plus que jamais divisée après un renversement historique du camp présidentiel

Les différents tenors de la politique française ont réagi à la censure du gouvernement. [Alain JOCARD/AFP]

Inévitable, la motion de censure du gouvernement a été adoptée ce mercredi 4 décembre, avec 331 députés en sa faveur, alors que la majorité était fixée à 289, poussant Michel Barnier et son gouvernement à démissionner.

Une première depuis plus de 60 ans qui fait forcément réagir. Après un vote historique, la motion de censure a été adoptée à la majorité absolue, avec 331 députés de l'opposition en sa faveur, largement au-dessus du seuil de 289 députés nécessaires.

Michel Barnier, démissionnaire, devient le premier chef de gouvernement à être censuré depuis Georges Pompidou en 1962, et celui avec le mandat le plus court de la Ve République.

Après cette décision historique, de nombreux membres du paysage politique français se sont exprimés à ce sujet. Sur X, Jean-Luc Mélenchon s’est réjoui d’une «censure inéluctable», estimant que «Même avec un Barnier tous les trois mois, Macron ne tiendra pas trois ans».

Pour sa part, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale Mathilde Panot s’est félicitée de la chute du gouvernement Barnier et de «son budget violent». «Le RN n’a servi à rien, si ce n’est nous faire perdre deux mois, puisque nous avions présenté une première censure en octobre», a-t-elle ajouté, avant de demander la démission d’Emmanuel Macron.

«Le seul souverain en démocratie, c’est le peuple, qui peut décider à tout moment que nous pouvons changer l’histoire. Le chaos ce n’est pas nous, c’est Emmanuel Macron qui a appauvri le pays depuis sept ans !», a-t-elle déclaré à l’issue du vote face à la presse.

Une censure qui divise le paysage politique français

Invitée sur le plateau de TF1, Marine Le Pen a indiqué «avoir fait le choix de protéger les Français» en votant en faveur de la motion de censure de LFI, bien qu’il s’agisse d’une décision qui n’a pas été prise «de gaité de cœur».

«L’immense amour que je porte à la France m’a toujours tout rendu facile et honorable», a poursuivi la chef de file des députés du Rassemblement national, qui «a trouvé facile et honorable de défendre les Français, y compris au prix d’être obligée d’additionner (ses) voix avec la France insoumise». 

Pour sa part, Laurent Wauquiez, député de la Haute-Loire, a estimé sur X que «les Français jugeront sévèrement le choix de ceux qui prétendent redresser le pays et font aujourd’hui le choix du désordre».

Toujours par l'intermédiaire des réseaux sociaux, Éric Zemmour s'est également exprimé. «Manifestement, le salut des Français ne viendra pas de cette classe politique, ni de ce Parlement où elle s’agite», a-t-il jugé, ajoutant que «la France souffre» en attendant qu'Emmanuel Macron désigne un nouveau gouvernement ou qu'il démissionne.

Ministre démissionnaire de l'Intérieur, Bruno Retailleau a, de son côté, rendu hommage à Michel Barnier, qu'il estime «victime aujourd’hui d’une alliance qui n’a eu pour seul point commun que de semer le chaos».

«Un front antirépublicain inédit a réuni ce soir les forces d’extrême-droite, d’extrême-gauche et d’un parti qui gouvernait hier», a indiqué sur X la porte-parole du gouvernement, Maud Brégéon.

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