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«Il a transformé nos comptes publics en une pyramide de Ponzi» : Marine Le Pen charge Emmanuel Macron et dénonce des «Fake news» en cas de censure du gouvernement

«Non, il n’y a pas de risque de "shutdown" à l’américaine en cas de censure du budget», assure en outre la chef de file des députés RN. [Stephanie LECOCQ/REUTERS]

Dans une tribune publiée ce mardi dans Le Figaro, Marine Le Pen a accusé le gouvernement de ne pas respecter les propositions budgétaires de son parti et de mentir aux Français sur l'état des finances publiques.

«Emmanuel Macron a transformé nos comptes publics en une pyramide de Ponzi : d’un côté, des dépenses tous azimuts financées par une course à l’endettement, sans aucune vision politique ; de l’autre, des recettes qui ne sont jamais venues, faute de stimulation réelle de la production française», a fustigé Marine Le Pen dans une longue tribune parue dans Le Figaro ce mardi. 

Ces déclarations sont intervienues avant que la Commission européenne ne publie son évaluation des budgets des États membres de l'Union européenne et apporté son soutien au gouvernement français, menacé de censure, en approuvant ses efforts de rigueur. En effet, elle a validé le scénario proposé par Paris d'une réduction du déficit à 5% du PIB en 2025, avant un retour «dans les clous» en 2029 à 2,8%. 

De son côté, Marine Le Pen a dénoncé une «France qui emprunte désormais aux mêmes conditions que la Grèce ou l’Espagne» et a accusé le gouvernement de ne pas avoir suivi la «démarche responsable» de son parti comme «la préservation du pouvoir d’achat des classes populaires et moyennes ; (la) réalisation d’économies de structure sur le train de vie de l’État et l’immigration ; (la) protection des entreprises».  

«De fausses informations» 

Dans sa tribune, elle a également accusé le gouvernement de diffuser de «fausses informations» quant au risque que les fonctionnaires ne soient pas payés et les services publics bloqués si la France ne parvenait pas à se doter d'un budget à temps pour 2025. «Le vrai risque pour la démocratie, ce n'est pas le shutdown : ce sont les fake news (fausses informations, Ndlr)». «Il n'existe dans nos institutions aucun risque de shutdown (...) contrairement à ce qu'affirment à l'unisson certains membres du gouvernement», a-t-elle assuré. 

«Même en cas de censure, l'impôt serait levé, les fonctionnaires payés, les pensions versées, et les soins médicaux remboursés», a-t-elle ajouté, alors que son parti menace de voter la motion de censure que présentera la gauche si le gouvernement utilise le 49.3 pour faire adopter ses projets de budgets de l'Etat et de la Sécurité sociale sans vote. 

«Il suffirait pour cela au gouvernement censuré de voter, au titre des affaires courantes, une loi spéciale permettant a minima la reconduction du budget 2024, dans l'attente d'un nouveau gouvernement et d'une loi de finances formelle», a-t-elle ensuite précisé, reconnaissant néanmoins «un pis-aller». 

Marine Le Pen a aussi critiqué «les mensonges» des précédents gouvernements sur la situation des finances publiques, «quitte pour cela à désinformer en agitant des risques politiques inexistants», pendant les campagnes des élections européennes et législatives, et refuse que son parti devienne un «bouc émissaire» s'il vote la censure. 

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