Michel Barnier rencontrera aujourd'hui plusieurs membres de l'opposition dans un contexte où son gouvernement est menacé d'une motion de censure. Marine Le Pen et Mathilde Panot seront notamment reçues par le Premier ministre.
Une rencontre sous tension. Michel Barnier reçoit aujourd'hui à 8h30 Marine Le Pen, chef de file du Rassemblement national, qui menace de le renverser. Le Premier ministre verra défiler toute la journée à Matignon des représentants de l'opposition.
Le gouvernement craint que l'opposition dépose une motion de censure à son encontre. Cette dernière pourrait venir d'une entente d'une majorité de députés de l'Assemblée nationale de gauche et d'extrême-droite et viserait à obtenir la démission de Michel Barnier.
Après sa rencontre avec Marine Le Pen, le Premier ministre retrouvera Emmanuel Macron pour leur traditionnel rendez-vous hebdomadaire. Puis, à 17h15, Mathilde Panot, représentante des Insoumis sera reçue à son tour.
Cette dernière a pour l'instant menacé de déposer une motion de censure contre le gouvernement si celui-ci a recours au 49.3 courant décembre pour faire adopter sans majorité le budget 2025.
Le Premier ministre verra également au cours de la journée Stéphane Lenormand, président du groupe Liot (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires) ainsi qu'Eric Ciotti, UDR.
LE RN maintient la pression
L'idée d'une motion de censure visant le gouvernement actuel fait son chemin ces dernières semaines. Un sondage Ipsos pour La Tribune Dimanche la semaine passée indiquait que les partisans de La France insoumise (88%), du Parti socialiste (73%) et du Rassemblement national (67%) souhaitaient une motion de censure.
Ce dimanche, Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national a annoncé que les négociations de Michel Barnier ne changeront rien à la situation actuelle.
«On n'achète pas des opposants politiques avec de la verroterie. Ce n'est pas en gommant deux, trois petites choses à la marge que Michel Barnier va changer la logique de son budget. Ce qu'on demande, c'est une rupture politique avec la ligne d'Emmanuel Macron. Cette rupture, Michel Barnier ne l'a pas engagée. Et ça se voit dans son budget», a-t-il déclaré.