Un vétérinaire de Meurthe-et-Moselle a récemment écopé de quatre mois de prison avec sursis pour avoir détenu chez lui un alligator ainsi que 4 autres reptiles.
Une condamnation à laquelle il ne s'attendait pas. Un vétérinaire de Meurthe-et-Moselle qui détenait illégalement chez lui un alligator et plusieurs reptiles, a été jugé récemment à Nancy. Il a écopé de quatre mois de prison avec sursis pour «ouverture non autorisée d’établissement détenant des animaux non domestiques» et «détention en captivité d’animaux non domestiques sans avoir procédé à leur identification».
Les gendarmes avaient découvert les animaux à l’occasion d’une perquisition qui s’est déroulée le 6 avril 2023. Ils avaient alors eu la surprise de voir qu’une dans une pièce près du salon se trouvait un alligator du Mississippi. L’Est Républicain précise que le reptile était un petit spécimen d’une taille d’1m60 pour un poids de 13 kilogrammes. «Mais il fait partie des plus grands prédateurs mondiaux. La force de sa mâchoire peut être équivalente à une masse d’une tonne», a tenu à rappeler la substitut du procureur Natacha Collot lors du procès. Le vétérinaire était également en possession de deux tortues Hermann et un varan à queue épineuse.
Un animal né en captivité
Le professionnel s’est défendu en expliquant qu’il était spécialisé dans les nouveaux animaux de compagnie et que la pièce aménagée était une sorte d’annexe de sa clinique vétérinaire. Il a également argué que l'alligator était équipé d’une puce permettant de connaître son origine et prouvant qu’il était né en captivité aux Pays-Bas et n’avait pas été braconné. «Lorsque je peux soigner ce genre d’animaux, cela embellit ma journée. C’est mon métier, mais c’est aussi une passion», a déclaré l’accusé, qui a soigné la mâchoire de l’animal ainsi qu’un problème de rein.
«C’est un mauvais procès fait à un vétérinaire passionné et compétent. Tellement compétent que c’est à lui que les pompiers ou policiers font appel lorsqu’ils se retrouvent face à des animaux venimeux ou dangereux. Et à ce moment-là, cela ne dérange personne !», avait défendu son avocat Stéphane Massé, sans succès.