Des centaines de pilotes se sont mis en grève ce jeudi 14 novembre, pour protester contre le projet gouvernemental d'alourdir d'un milliard d'euros la fiscalité du transport aérien. Ils craignent aussi une augmentation du prix des billets d’avion. Voici comment les tarifs de ces derniers sont établis.
Leur prix varie constamment, sans que l’on sache trop pourquoi. Ce jeudi 14 novembre, à l’initiative des syndicats, des centaines de pilotes étaient en grève pour montrer leur opposition au projet gouvernemental d'alourdir d'un milliard d'euros la fiscalité du transport aérien dans le cadre du projet de loi de finances 2025. D’autant que, pour certains, cette hausse des taxes pourrait bien, à terme, se répercuter sur le prix des billets d’avion.
Mais qu’est-ce qui compose réellement le prix d’un billet d’avion ? Outre l’offre et la demande (plus les avions sont remplis, plus les billets sont chers, NDLR), une myriade de taxes constituent la somme que vous allez débourser pour prendre un vol, représentant environ 40% du prix du billet.
35% du prix du billet revient à la compagnie aérienne
Comme l’indique RTL, neuf taxes différentes sont recensées, parmi lesquelles : une redevance pour l'aéroport, une pour le contrôle aérien, une pour circuler sur le tarmac, une pour financer la DGAC, une pour la sécurité des aéroports, une pour dédommager les victimes des nuisances sonores, et la fameuse éco-taxe qui risquerait d’augmenter. À cela s’ajoute le coût du kérosène pour un quart du prix du billet d’avion. La part restante (environ 35%) revient directement aux compagnies aériennes.
En clair, selon nos confrères, sur un vol Paris-Nice à 130 euros, 52 euros du billet sont alloués aux diverses taxes, 51 euros à la compagnie et 27 euros sont dédiés au carburant.
Ce qui explique les écarts de prix entre les compagnies, c’est donc le niveau de service proposé. Pour les compagnies aériennes low cost, du type Ryanair, Transavia ou EasyJet, les avions sont plus petits, les vols plus courts et les services à bord minimes.