À moins d'un mois de la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, l'Élysée a fait savoir qu'Emmanuel Macron ne tiendra finalement pas son discours dans l'édifice, mais sur son parvis.
Le chef de l'État devrait tenir une allocution concise. Alors qu'il doit prononcer un discours lors de la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris le 7 décembre prochain, Emmanuel Macron s'exprimera non pas dans l'enceinte, mais bien sur le parvis de la cathédrale.
Cette mise au point de l'Élysée apportée ce matin intervient un peu plus d'une semaine après l'annonce de l'archevêque de Paris Laurent Ulrich, qui expliquait que le président de la République prendrait la parole dans la cathédrale.
La décision renvoie simplement au principe de laïcité puisque le 7 décembre marquera la réouverture sur le plan religieux, «dans la soirée» souffle l'Élysée, du lieu de culte. Ainsi, Emmanuel Macron ne pourra pas, en sa qualité de chef de l'État, s'exprimer dans une église.
Il aura l'occasion de le faire quelques jours plus tôt, lors de sa dernière visite des travaux le 29 novembre prochain, durant laquelle il s'exprimera dans la cathédrale pour remercier notamment les mécènes et tous les acteurs de la restructuration de Notre-Dame de Paris. À ce moment, le lieu sera encore considéré comme un monument en restauration, puisque la réouverture sur le plan religieux n'aura pas encore eu lieu.
Présent à la première messe le lendemain
Le 8 décembre, la première messe sera célébrée dans la cathédrale, pour la première fois depuis l'incendie ravageur de 2019. À cette occasion, Emmanuel Macron assistera à l'office, présidée par l'archevêque de Paris.
«Il n'est pas interdit au président de la République, que ce soit à titre personnel, mais non plus en sa qualité de chef de l'État d'assister à des offices religieux. Tous les présidents de la Ve République ont assisté à des célébrations religieuses, de tous cultes», explique l'Élysée.
Selon cette même source, dans ce cas précis, «la règle est qu'il ne participe pas aux manifestations religieuses. À titre d'exemple, le chef de l'État ne communie jamais, quand bien même il est catholique pratiquant comme l'était le général de Gaulle, lorsqu'il assiste à une messe en tant que président de la République».