La ministre de l’Éducation nationale, Anne Genetet, a présenté ce mardi 12 novembre les mesures prévues par le gouvernement dans le cadre de l’acte II du «choc des savoirs». Ces dernières doivent permettre à chaque élève de disposer «des moyens et d'un accompagnement sur mesure pour réussir».
«Nous choisissons le sursaut plutôt que le déclin de notre École.» Mardi 12 novembre, la ministre de l’Éducation nationale s’est rendue au collège Pierre de Ronsard à L’Haÿ-les-Roses pour présenter l’acte II du «choc des savoirs»., qui vise principalement à réformer l’enseignement secondaire.
Élever le niveau.
C'est la mission de l'École.
Si nous réussissons, c'est toute la République qui triomphe.
Avec l'Acte II du Choc des savoirs, nous choisissons le sursaut plutôt que le déclin de notre École.
Chaque élève disposera des moyens et d'un accompagnement sur… pic.twitter.com/XxR4l20e3H— Anne GENETET (@AGenetet) November 12, 2024
«Élever le niveau. C'est la mission de l'École. Si nous réussissons, c'est toute la République qui triomphe (…) Chaque élève disposera des moyens et d'un accompagnement sur mesure pour réussir, quelle que soit sa condition d'origine», a ainsi déclaré sur X Anne Genetet.
Des mesures dès cette année scolaire
Certaines dispositions de l’acte II du «choc des savoirs» entreront en vigueur dès cette année scolaire 2024-2025. Ainsi, des groupes de besoins en français et en mathématiques en 6e et 5e avec des effectifs réduits pour les élèves en difficultés seront mis en place.
Cette volonté de soutien découle de récentes études montrant que le niveau en mathématiques et de français des jeunes Français était en chute libre ces dernières années. En parallèle, des évaluations généralisées dans ces deux matières vont être mises en place à tous les niveaux de l’école élémentaire.
Enfin à compter de cette année scolaire, les professeurs auront toujours le dernier mot pour décider du redoublement d’un élève.
Modification de l’épreuve d’histoire-géographie du brevet dès 2025
L’Éducation nationale prévoit certaines modifications pour le brevet des collèges, et ce, dès l’examen de 2025. Ainsi, une mention «Très bien avec félicitations du jury» sera introduite pour les élèves ayant obtenu une moyenne générale de 18/20 ou plus.
Autre changement, la séparation des notes entre l’épreuve d’histoire-géographie et d’enseignement moral et civique (EMC), qui sont actuellement conjointes.
La rentrée 2025 marquée par de nombreux changements
Dès la rentrée scolaire de l’année 2025-2026 de nombreux changements vont être mis en place. De nouveaux programmes de français et de mathématiques entreront en vigueur pour tous les élèves de la maternelle à la 6e. Pour le secondaire, ce sont également les programmes de langues vivantes qui vont évoluer.
En parallèle, des manuels labellisés financés par l’État seront mis à disposition dans les réseaux d'éducation prioritaire (REP), les REP+ et les communes rurales.
Enfin, Anne Genetet souhaite notamment instaurer dès 2025 en 4e et en 3e «une heure par semaine en groupe de besoin», avec des effectifs réduits et en tenant compte des différents niveaux des élèves.
Les collégiens seront aussi plus nombreux à pouvoir profiter d’un temps d’étude accompagné pour réaliser leurs devoirs et des stages de remise à niveau proposés durant les vacances scolaires. Cela concernera 800.000 élèves dès l'an prochain.
La notation du brevet à nouveau modifié en 2026
À la rentrée 2026, la notation de l’examen national du Brevet des collèges va à nouveau être modifiée. Une nouvelle répartition des pourcentages va être mise en place. Le contrôle continu prendra moins de place que les épreuves finales. Ainsi, ce dernier comptera pour 40% contre 60% pour les épreuves de fin d’années, contre 50/50 actuellement.
De plus, la rentrée scolaire 2026-2027 verra l’entrée en circulation de nouveaux programmes pour toutes les matières pour les classes de la 5e à la 3e.
Une réussite au Brevet obligatoire pour entrer au lycée
À compter de juin 2027, l'obtention du brevet en classe de 3e sera obligatoire pour passer en seconde et donc au lycée, a annoncé la ministre de l’Éducation nationale.
Pour ceux qui auraient échoué, deux options restent envisageables : se diriger vers une voie professionnelle avec une première année de CAP ou bénéficier d’un an en «prépa-seconde».
Ces classes, composées sur la base du volontariat depuis la rentrée 2024, sont aujourd'hui en expérimentation dans toutes les académies et permettront aux élèves «de réussir le lycée en quatre ans».
Une nouvelle épreuve anticipée du bac en première
Tout comme le français, les mathématiques deviendront une épreuve anticipée du baccalauréat en première pour les élèves qui passeront cet examen en 2027.
UN PLAN «TRANQUILLITÉ SCOLAIRE»
Enfin, un plan « Tranquillité scolaire » doit permettre de renforcer les équipes de vie scolaire dès janvier 2025, selon le ministère qui entend «cibler en priorité les établissements les plus vulnérables pour restaurer un climat propice aux apprentissages». Ainsi, dès janvier, 150 nouveaux CPE et 600 assistants d’éducation seront affectés en renfort dans les collèges et lycées les plus exposés aux risques de violences. En lien constant avec les collectivités, 1.000 établissements scolaires seront sécurisés dès début 2025.