Des lettres d'amour d’un poilu à destination de sa femme ont été lues ce lundi à Yssingeaux, en Haute-Loire, à l'occasion des commémorations de l'Armistice du 11 novembre 1918.
Un sujet qui déchaîne toujours autant les passions plus d'un siècle après l'Armistice du 11 novembre 1918. Des lettres d'amour écrites au front par un poilu français à sa femme lors de la Première Guerre mondiale ont été récemment retrouvées par leur petit-fils, Bruno.
Ce 11 novembre 2024, un extrait de ces dernières, datant du 7 août 1914, a été lu à Yssingeaux, en Haute-Loire, lors des commémorations organisées par la ville pour l'Armistice.
«Ayant le grand honneur de servir ma patrie en danger, je suis fier de pouvoir lui offrir mon courage et toute l’énergie d’un cœur français. Avant de partir où le devoir m’appelle, je lègue à ma femme bien aimée, Marie-Rose Augustine née Arnaud, tout ce que je possède à ce jour», a écrit le poilu.
«C’est certainement l’amour envers sa femme qui l’a fait tenir»
Parti au front à plus de 40 ans, Antoine Rey s'est battu en Afrique du Nord.
Pensant sans cesse à sa femme et à sa fille, une force indescriptible lui a permis d'échapper à la mort. «Pendant ces quatre ans, il a peut-être eu peur de perdre la vie. C’est certainement l’amour envers sa femme qui l’a fait tenir», a expliqué Bruno Murgue.
Son petit-fils a avoué au micro de France 3 régions qu’il avait appris à mieux connaître son grand père à l’aide de ces correspondances.
«J’ai des souvenirs d’un grand-père très autoritaire. C’est pour cela que cette lettre me surprend. Je n’ai jamais vu mon grand-père expansif ou parler d’amour, alors que dans cette lettre, son cœur est ouvert. C’est fantastique», a indiqué Bruno.