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Michelin ferme ses usines de Vannes et Cholet, plus de 1.200 postes supprimés

Le groupe s'est engagé à «accompagner» les 1.254 personnes concernées. [Nicolas Armer / dpa / AFP]

Michelin a annoncé ce mardi la fermeture avant 2026 de ses usines de Cholet et Vannes, à cause de «l'effondrement» des ventes des pneus pour camions et camionnettes. Plus de 1.200 salariés sont concernés.

Plus de 1.200 salariés de Michelin voient leur emploi menacé à l'horizon 2026. Ce mardi 5 novembre, l'entreprise a annoncé la fermeture prochaine de deux de ses usines de l'ouest de la France, à Cholet (Maine-et-Loire) et Vannes (Morbihan).

Le PDG de Michelin, Florent Menegaux, a mis en cause «l'effondrement de l'activité», notamment celle des ventes des pneus pour camions et camionnettes. Le fabricant de pneumatiques français traverse une année difficile, avec le ralentissement du marché des véhicules neufs et la concurrence asiatique.

Florent Menegaux évoque également une «dégradation lente de la compétitivité» de l'Europe qui empêche d'exporter depuis ce continent. «Les circonstances du marché européen du pneumatique - poids lourds d'un côté, et camionnettes - font que nous ne voyons pas comment nous pourrions recharger ces sites structurellement à moyen et long terme», a-t-il justifié.

L'usine de Cholet emploi 955 salariés qui fabriquent principalement des petits pneus pour camionnettes. Un segment du marché qui «a connu une baisse significative» en Europe au cours des dernières années, «avec une réduction drastique des volumes de production [...] sans perspective de redressement», selon Michelin. Cette production en déclin sera donc reprise par d'autres sites du groupe situés en Italie, en Espagne et en Pologne.

Le site de Vannes, lui, compte 299 salariés et produit principalement des câbles métalliques pour des pneus fabriqués ensuite en Espagne et en Italie notamment. Là encore une baisse continue des volumes de production a été observée, «en raison notamment de l'évolution du niveau de la demande des usines poids lourds du groupe en Europe».

«Je veux dire à tous ces salariés que nous ne laisserons personne au bord du chemin», a promis Florent Menegaux ce mardi. Le groupe s'est engagé à «accompagner» les 1.254 personnes concernées «avec des solutions sur mesure». Il est question d'offres d'emploi dans d'autres entreprises, dans le groupe, ou même de préretraite.

Six usines fermées en vingt ans

Michelin dit aussi vouloir accompagner «les deux territoires impactés en participant à la création d'au moins autant d'emplois que ceux supprimés». L'entreprise a cité l'exemple de La-Roche-sur-Yon (Vendée) et Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire), où des usines ont également été fermées.

Dans le premier cas, 635 emplois ont été créés en quatre ans pour 613 supprimés, assure-t-elle, tandis qu'à Joué-lès-Tours, 1.054 postes ont vu le jour en quatre ans également, pour 706 emplois supprimés.

En vingt ans, Michelin a fermé six usines en France, réduisant fortement son empreinte. En 2021, le groupe avait par ailleurs annoncé un plan de 2.300 suppressions de postes dans l'Hexagone. D'ici à 2026, après la fermeture de Cholet et Vannes, il ne comptera plus que 18.000 salariés en France, dont 8.000 dans l'industrie.

Le fort ralentissement du marché automobile provoque de graves difficultés chez d'autres équipementier européens, petits et grands. Les fermetures de sites s'enchaînent, comme chez le fabricant de jantes Impériales Wheels et les boîtes de vitesse Dumarey Powerglide.

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