Le groupe français de pneumatiques Michelin a annoncé, ce mercredi 17 avril, mettre en place un salaire «décent» pour l’ensemble de ses 132.000 salariés à travers le monde.
De quoi ravir les salariés. Ce mercredi 17 avril, le groupe de pneumatiques Michelin, basé à Clermont-Ferrand, a indiqué la mise en place d’un salaire «décent» pour l’ensemble de ses 132.000 salariés, que ces derniers soient en France ou à l’étranger.
Michelin a précisé que ce salaire décent visait à garantir une rémunération équivalente au «living wage» tel que défini par le Pacte mondial des Nations unies.
Ainsi, il doit permettre «à chaque salarié de subvenir aux besoins essentiels» d’une famille de quatre personnes, que cela soit pour l’alimentation, le transport, l’éducation ou les frais de santé.
Ce salaire doit aussi être assez conséquent pour permettre la constitution d’une épargne de précaution et l’acquisition de biens de consommation.
Le PDG du groupe Michelin, Florent Menegaux, a précisé qu’il s’agissait d’un «engagement logique vis-à-vis de tous les salariés du groupe». «Vous consacrez du temps à vous développer et à développer l'entreprise et en contrepartie nous, on vous donne les moyens au minimum pour une famille de quatre individus, qu'un seul salaire permette de pouvoir envisager le logement, la nourriture mais aussi le loisir, un peu d'épargne…», a-t-il ajouté.
Une protection sociale universelle
Ce salaire décent varie d’une ville et d’un pays à l’autre. En France, il représente 39.638 euros annuels bruts à Paris et 25.356 euros à Clermont-Ferrand. C’est plus que le Smic qui est actuellement à 21.203 euros bruts.
À l’étranger, Michelin a fixé ce salaire à 37.347 réals au Brésil, soit 6.681,38 euros pour un salaire minimum à 16.944 réals (environ 3.000 euros). «En moyenne, le salaire décent représente entre 1,5 fois et 3 fois le salaire minimum», a précisé Florianne Viala, directrice de la rémunération du groupe.
D'ici à la fin de l’année 2024, l’ensemble des salariés de Michelin bénéficieront également d’un «socle de protection sociale universel». «La France est extrêmement protégée mais on oublie qu'il y a tout un tas de pays dans le monde où cela n'existe pas», a souligné Florent Menegaux. «Ce qu'on veut, c'est que les personnes soient pleinement engagées dans ce qu'elles font», a-t-il ajouté.
Ainsi, ce socle va consister en un congé maternité de 14 semaines minimum et un congé paternité de quatre semaines, rémunérés à 100%, mais aussi au versement d'un capital décès d'au moins un an et d'une rente d'éducation pour les enfants, quelle que soit l'ancienneté du salarié, pour protéger sa famille en cas de décès.
Le groupe Michelin entend par ailleurs proposer une couverture santé aux salariés mais aussi à leur famille.