La ministre de la Culture Rachida Dati a exprimé sa volonté de faire payer aux touristes l’entrée de la cathédrale Notre-Dame de Paris, dans le cadre d’un «grand plan de sauvegarde du patrimoine religieux», dont elle souhaite la mise en place.
Les touristes devront-ils bientôt payer pour visiter Notre-Dame de Paris ? Tel est le souhait de Rachida Dati. Dans un entretien accordé au Figaro et publié ce mercredi 23 octobre, la ministre de la Culture a défendu le financement d’«un grand plan de sauvegarde du patrimoine religieux».
«Partout en Europe, l’accès aux édifices religieux les plus remarquables est payant», a-t-elle justifié.
Par conséquent, elle a proposé à l'archevêque de Paris «une idée simple» : «Mettre en place un tarif symbolique pour toutes les visites touristiques de Notre-Dame et consacrer totalement cet argent à un grand plan de sauvegarde du patrimoine religieux», a-t-elle expliqué dans le journal.
Un projet à 5 euros l'entrée
Ainsi, le prix de l'entrée serait fixé à 5 euros par visiteur, et permettrait de récolter 75 millions d’euros par an : «Ainsi, Notre-Dame de Paris sauverait toutes les églises de Paris et de France. Ce serait un magnifique symbole», a-t-elle poursuivi.
Notre-Dame de Paris doit rouvrir le 7 décembre, après cinq ans de travaux colossaux précédés par un incendie ravageur en 2019 : «Notre-Dame a réveillé notre attention pour le patrimoine religieux, qui appartient à tous les Français, quelle que soit leur confession», a estimé la ministre.
Rachida Dati a également exprimé son souhait d'instaurer la modulation des tarifs de monuments et musées nationaux dès 2026, souhaitant voir les prix des visites être augmentés pour les visiteurs venant de pays extérieurs à l'Union européenne.
«Est-il normal qu’un visiteur français paie son entrée au Louvre le même prix qu’un visiteur brésilien ou chinois ?», a interrogé la ministre de la Culture.
Ce supplément serait lui aussi dédié à la rénovation du patrimoine national : «Les Français n’ont pas vocation à payer tout, tout seuls», et ce serait «une vraie rupture dans la politique tarifaire de nos établissements culturels», a-t-elle jugé.