La députée de l’Union des droites pour la République (UDR) des Alpes-Maritimes Christelle d’Intorni a déposé une proposition visant à «lutter contre la persistance des rodéos urbains». Un texte qui alourdit les peines pour les auteurs de ces délits.
«Nos compatriotes attendent de nous que nous prenions des mesures courageuses». C’est par ces mots que Christelle d’Intorni a justifié le dépôt de sa proposition de loi visant «à lutter contre les rodéos urbains», lors d’un entretien accordé à CNEWS.
La députée des Alpes-Maritimes, appartenant au groupe UDR, présidé par Eric Ciotti, entend, par le biais de ce texte, déjà proposé lors de la précédente législature, «défendre les victimes de ces rodéos urbains». «En tant que maman, quand j’ai découvert toutes ces jeunes victimes, qui n’avaient rien demandé, se retrouver soit handicapées, voire tuées, je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose».
L’actualité estivale, marquée par la mort de Kamilya, 7 ans, tuée le 29 août dernier à Vallauris (Alpes-Maritimes) alors qu'elle traversait sur un passage piéton, par un motard qui effectuait une «roue-arrière» a poussé Christelle d’Intorni à sommer l’État à intensifier sa lutte contre ces rodéos.
Un durcissement des sanctions
Ainsi, la députée de la 5e circonscription des Alpes-Maritimes, qui comprend notamment le quartier des Moulins à Nice, souhaite «durcir les peines encourues pour les auteurs de ces délits, en faisant passer les peines encourues d’un an d’emprisonnement et 15.000 euros d’amende à trois ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende pour le délit «simple», et en augmentant également les peines en cas de circonstances aggravantes».
La proposition vise également à «annuler le permis de conduire du délinquant» et «l’empêcher de solliciter un nouveau permis pendant dix ans». «Il faut se montrer ferme et dissuasif», a expliqué l’élue.
Christelle d’Intorni entend aussi «réduire de sept à deux le nombre de jours au delà desquels le véhicule mis en fourrière est réputé abandonné et livré à la destruction».
La mise en place du «contact tactique»
Si la proposition de loi vise à sanctionner plus durement les auteurs de rodéos urbains, elle a pour objectif de donner plus de moyens aux forces de l’ordre.
Ainsi, le texte préconise la mise en place de la doctrine du «contact tactique». Cette méthode, utilisée par les policiers au Royaume-Uni, consiste à «mettre fin à une poursuite avec un deux-roues en établissant un contact délibéré entre le véhicule de police et la moto du suspect».
Elle permet ainsi «une interpellation directe du suspect». L’instauration éventuelle d’une doctrine qui impliquerait «des formations à la conduite à grande vitesse», mais aussi à ce que «la responsabilité de l’Etat soit engagée», afin de protéger les agents en charge de lutter contre les rodéos urbains.