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Précarité étudiante : LFI dépose une pétition pour généraliser le repas à un euro dans les restaurants universitaires

Pour l'heure, les repas à un euro ne sont accessibles qu'aux étudiants bénéficiaires du Centre régional des oeuvres universitaires et scolaires (Crous). [Martin BUREAU / AFP]

Une pétition déposée par le député LFI Louis Boyard propose de généraliser le repas à un euro pour tous les étudiants. L'élu dénonce «les ravages de la précarité étudiante».

Près d'un étudiant sur trois vit avec moins de 50 euros par mois, selon le baromètre annuel de l'association Cop1. Une réalité que le député La France insoumise (LFI) Louis Boyard dénonce dans une pétition déposée ce jeudi 17 octobre sur le site de l'Assemblée nationale et qui propose de généraliser le repas à un euro dans les restaurants universitaires pour que tous les étudiants en bénéficient, rapporte l'AFP.

Se référant au baromètre publié ce jeudi par Cop1 et l'Ifop, l'élu du Val-de-Marne écrit que «la moitié des étudiants confient avoir déjà sauté un repas par manque d'argent. Ils sont plus de 20% à avoir recours à l'aide alimentaire et parmi eux, 65% régulièrement, parfois même plusieurs fois par semaine».

Pour l'heure, les repas à un euro ne sont accessibles qu'aux étudiants bénéficiaires du Centre régional des oeuvres universitaires et scolaires (Crous). Louis Boyard souhaite étendre ce dispositif  à l'ensemble des étudiants, ce qui coûterait 60 millions d'euros selon lui.

Des jeunes «laissés sur le carreau»

«Les ravages de la précarité étudiante ne se circonscrivent pas à l'image du frigo vide, rappelle le député. Ils balaient tous les pans de la vie des étudiants : réussite scolaire, logement, santé physique et mentale, etc. A titre d'exemple, un quart des étudiantes affirment ne pas disposer suffisamment de protections périodiques par manque d'argent et 41% des étudiants se déclarent en situation d'isolement.»

«Le débat qu'on devrait avoir à l'Assemblée nationale serait de savoir si on ouvre les Crous le soir», a-t-il assuré, suggérant de mettre à contribution «les superprofits de l'industrie alimentaire». «J'ai des témoignages d'associations alimentaires qui me disent qu'elles sont obligées de laisser des jeunes sur le carreau tellement ils sont nombreux».

Pour être débattue à l'Assemblée, la pétition devra dépasser 500.000 signatures mais, même sans ça, la présidence de l'Assemblée la renvoie à une des commissions permanentes du Palais Bourbon.

Une proposition de loi visant à généraliser les repas à un euro avait déjà été portée par les socialistes l'année dernière. Elle n'avait pas été adoptée, à une voix près. Cette fois-ci, l'objectif est que «les étudiants attrapent les députés par la veste pour leur dire de voter», selon Louis Boyard.

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