Quatre étudiants de Sciences Po Paris vont être réintégrés dès lundi 4 novembre après une interdiction d’accès à l’établissement qui pesait sur ces derniers depuis début octobre en raison d’une action pro-palestinienne.
La sanction va être levée dès le début de la semaine prochaine. La direction de Sciences Po Paris a annoncé ce jeudi 31 octobre que l’interdiction d’accès à l’établissement visant quatre étudiants ayant réalisé une action pro-palestinienne allait être levée dès lundi.
«J'ai reçu ce jour les étudiants qui faisaient l'objet depuis trois semaines de mesures conservatoires d'interdiction d'accès au campus (...)» et «à l’issue de notre échange, j'ai décidé de lever la mesure conservatoire et de leur permettre de revenir sur le campus lundi», a annoncé le nouveau directeur de Sciences Po Paris, Luis Vassy, dans un message relayé ce jeudi.
«Notre institution a besoin d'aller de l'avant, je compte sur le sens des responsabilités de chacun pour m'y aider», a rappelé Luis Vassy.
A Sciences Po, «la liberté d’expression est pleinement assurée à chacun, et j’en serai également le garant. Je continuerai par ailleurs de m’opposer avec fermeté aux logiques d’intimidation, de prise de contrôle des espaces communs par la force du nombre et plus généralement à ce qui porte préjudice à l’institution qui nous unit», a conclu ce dernier.
Du matériel dégradé lors d’un forum professionnel
A la fin septembre, quatre étudiants avaient «été identifiés comme ayant participé à une action» propalestinienne au cours de laquelle «du matériel a été dégradé notamment» sur les stands de quatre entreprises au cours d’un forum professionnel.
«La section disciplinaire a été saisie, et dans l'attente de sa décision, ils ont eu une interdiction d'accès au campus» prononcée début octobre. L'établissement leur avait proposé de suivre les cours en distanciel, via Zoom.
Une sanction contre laquelle les quatre étudiants ont déposé deux recours devant le tribunal administratif de Paris, qui les a déboutés en référé estimant que «la condition d'urgence n'était pas remplie» pour examiner leur demande.
En France, un mouvement étudiant pro-palestinien s'est développé en 2024 dans certains établissements d'enseignement supérieur et en particulier les instituts d'études politiques, avec à la clef des manifestations et parfois des occupations de bâtiments.