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Tempête Kirk : voici comment être indemnisé en cas de dégâts

Pour l’heure, le gouvernement de Michel Barnier n’a pas indiqué reconnaître certains départements en état de «catastrophe naturelle» [JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP]

Il est tombé l’équivalent d’un mois de pluie en 24h en Eure-et-Loir jeudi 10 octobre, placé, tout comme la Seine-et-Marne, en vigilance rouge aux crues après les intempéries dues au passage de la tempête Kirk. Pour être indemnisé en cas de dommages sur vos biens, plusieurs démarches sont à réaliser.

«99% d’un mois d’octobre normal sont tombés en 24h» mercredi 9 octobre sur Châteaudun (Eure-et-Loir), précisait à nos confrères d’Actu.fr Olivier Renard, président de l’association Météo Centre. Dans le Rhône, des rafales à plus de 120 km/h ont été enregistrées jeudi 10 octobre. La dépression Kirk qui frappe le territoire national a causé d’importants dégâts matériels, notamment à cause d’inondations terribles qui ont particulièrement touché la Seine-et-Marne. Si vous êtes victimes des répercussions de la tempête, voici la démarche à suivre. 

Vérifiez auprès de votre assureur si les dégâts sont couverts

Si votre domicile ou votre véhicule a été endommagé, il convient de contacter rapidement un conseiller de votre assurance afin de connaître la garantie au titre de laquelle vous pourrez être indemnisé. Dans tout contrat multirisques habitation, la présence d’une garantie «tempête, ouragan, cyclone» est obligatoire. Elle couvre les dommages occasionnés par les vents violents, mais aussi par la pluie ou la grêle, indépendamment de la reconnaissance de l’Etat de «catastrophe naturelle». 

En cas d’inondations

La tempête Kirk a mis la France sous l’eau. Même si les inondations liées à une dépression est à l’origine de la déterioration de vos biens, la déclaration de «catastrophe naturelle» par les pouvoirs publics est nécessaire pour permettre aux assurés détenteurs d’une multirisques d’être indemnisés. 

En cas de tempête

Votre contrat habitation «contient obligatoirement une garantie tempête», indique France Assureurs. Elle couvre les dommages causés par les vents violents ou encore l’humidité due à la pluie, comme des tuiles arrachées, une façade abîmée par la chute d’un arbre ou encore une infiltration d’eau dans la toiture, indépendamment de la reconnaissance de l’État de «catastrophe naturelle». 

Quand et comment déclarer les dommages ?

Après le premier contact avec votre conseiller, il est essentiel de prendre des photos et des vidéos afin d’avoir un maximum de preuves à fournir pour mesurer l’intensité des dégâts. Il est également primordial de joindre à sa réclamation une estimation des pertes et des réparations nécessaires de chaque élément endommagé, ou encore des actes notariés.

En ce qui concerne les tempêtes, vous disposez d’un délai de cinq jours pour effectuer votre déclaration, à envoyer par courrier recommandé avec avis de réception. L’assureur peut également réclamer une preuve de l’intensité du vent, fournie par une station météorologique proche, par exemple.

Pour être indemnisé après des inondations, elles doivent obligatoirement être reconnues par l’état comme «catastrophe naturelle». Après la parution de l’arrêté ministériel au Journal officiel, vous disposez d’un délai de trente jours.

La compagnie d’assurance est dans le droit de mandater un expert pour constater les dommages. Pour éviter tout litige avec l’assureur sur la nature des dégâts, il faut protéger le plus rapidement possible ce qui a été abîmé, par exemple votre toiture avec une bâche. 

Quels sont les délais de remboursement ?

Une fois la déclaration des sinistres reçue, l’assureur vous fera une offre d’indemnisation. Son montant dépendra de la valeur de reconstruction de vos biens. Des franchises peuvent également s’appliquer pour les dégâts sur les véhicules ou sur le mobilier.

Lorsqu'un accord est conclu entre les deux parties, le versement de l’indemnisation se fait en moyenne sous trente jours. Un délai qui dépend du contrat souscrit et des dommages subis. 

Pour l’heure, le gouvernement de Michel Barnier n’a pas indiqué reconnaître certains départements en état de «catastrophe naturelle».

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