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Motion de censure : les députés votent contre le rejet du gouvernement de Michel Barnier

La première motion de censure déposée contre Michel Barnier a été rejetée. [REUTERS/Stephanie Lecocq]

La première motion de censure contre Michel Barnier et ses ministres a été rejetée ce mardi par les députés de l’Assemblée nationale. Déposé par la gauche, le texte n’avait aucune chance d’être adopté en raison du refus du Rassemblement national de s'y associer.

«Le suspense est assez mince». Olivier Faure, le Premier secrétaire du Parti socialiste, ne s’était pas trompé ce mardi matin lors de son passage sur France 2. La première motion de censure visant le gouvernement de Michel Barnier, déposée par les élus du Nouveau Front populaire, n’a pas été adoptée.

En effet, celle-ci n’a obtenu que 197 voix, sur les 289 requises. Au-delà des élus du NFP, certains députés du groupe LIOT et non-inscrits ont soutenu cette motion. 

Pour rappel, les députés de gauche dénonçait, par l’intermédiaire de ce texte, «l’existence» de l’exécutif, considéré comme «une négation du résultat des dernières élections législatives». 

Dans l’Hémicycle, les explications de vote ont été houleuses. «Jamais Monsieur le Premier ministre, vous n’auriez dû vous tenir devant moi», a lancé Olivier Faure à Michel Barnier depuis la tribune. «Vous ne pouvez ignorer la violence de ce déni démocratique. Si nous étions dans un autre pays que la France, comment auriez-vous qualifier votre nomination ?», a-t-il ajouté.

En réponse, le Premier ministre a reproché au socialiste sa stratégie. «Vous m’avez informé, avant même que j’ouvre la bouche, que je forme un gouvernement, que vous alliez me censurer. En terme de méthode, c’est un sérieux point de désaccord entre nous», a répondu Michel Barnier.

Laurent Wauquiez défend «l'esprit de responsabilité»

Face aux députés du Nouveau Front populaire, favorables à la censure, Laurent Wauquiez a soutenu le gouvernement de Michel Barnier. «L’esprit de responsabilité est de choisir entre le gouvernement et le blocage politique», a jugé le président du groupe de La Droite républicaine. «Les Français ne veulent pas de votre extrémisme», a-t-il ajouté, déclenchant la colère des parlementaires de La France insoumise.

Poursuivant ses invectives, Laurent Wauquiez a tenté de «raisonner», Olivier Faure. «Il est encore temps de prendre le parti de la France, plutôt que celui de Jean-Luc Mélenchon».

«Notre groupe brûle de voter la censure»

Alors que le Rassemblement national n'a pas voté cette motion de censure, le député Guillaume Bigot a eu du mal à dissimuler le fait que son «groupe brûlait de voter la censure», avant de s'attaquer aux élus du Nouveau Front populaire. «Nous ne pouvons accueillir ce texte qu'avec un mélange de scepticisme et d'ironie», a-t-il exprimé. 

De son côté, Charles Alloncle, élu du groupe UDR, présidé par Eric Ciotti, a promis à Michel Barnier que celui-ci serait censuré «que si certaines lignes rouges étaient franchies». 

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