Le premier tir du missile Aster 30 B1NT sur des cibles aériennes se tient ce mardi à Biscarosse (Occitanie). Ce tir d’essai a pour objectif de «simuler une situation de menace complexe». Surtout, cette arme cache une technologie innovante pour la défense du pays.
Nom de code : Opération Mercure. C’est le nom du 1er tir d’essai des missiles Aster 30 B1NT qui se déroule ce mardi 8 octobre dans la base de la DGA (Direction générale de l'armement) de Biscarrosse (Landes). Ce test hautement stratégique est suivi sur place par Sébastien Lecornu, ministre des armées, mais également par Emmanuel Chiva, délégué général pour l’armement.
Ce premier tir de nouveaux missiles a pour but de «simuler une menace complexe». Selon le ministère des armées : «Ce missile sera mis en œuvre sur le futur système de défense sol-air franco-italien SAMP-T/NG (Sol-Air Moyenne Portée/Terrestre Nouvelle génération) et les plates-formes navales PAAMS (Principal Anti Air Missile System) des deux nations.» Son but : défendre des attaques aériennes et intercepter à 360° les avions, drones et missiles de croisière.
Une défense antiaérienne importante
L’Aster est un missile possédant deux versions bien distinctes. Premièrement, la version à courte portée appelée l’Aster 15 et pouvant aller jusqu’à trente kilomètres. Puis l’Aster 30, possédant une portée d’environ 100 kilomètres. Ces merveilles de technologie sont prépondérantes dans l’arsenal de défense français. Les deux missiles possèdent différents accélérateurs et sont destinés à des missions distinctes : l’Aster 15 est prévu pour l’autodéfense, alors que l’Aster 30 est destiné à l’interception. L'armée française acquiert grâce à cette innovation une pluralité d'axes de réponse en cas d'attaque.
Cette différence permet de varier l’utilisation en fonction de la menace détectée et surtout de sa distance. Au cours de l'année, la Marine nationale les a utilisés notamment contre les drones et les missiles balistiques des Houthis du Yémen en mer Rouge.
Le missilier MBDA ainsi que Thales, deux industriels majeurs de la Défense, ont mis moins d'une décennie pour mettre au point cette technologie. La DGA avait notifié un contrat de 400 millions d'euros auprès des deux entreprises regroupées dans le consortium Eurosam fin 2015.
La DGA, avec l'Organisation conjointe de coopération en matière d'armement (OCCAR), conduit l’entièreté du programme.