En direct
A suivre

Budget : Michel Barnier doit «dialoguer avec les groupes parlementaires», selon Emmanuel Macron

Le budget est censé comporter 40 milliards d'euros d'économies et 20 milliards de hausses d'impôts pour ramener le déficit public de 6% à 5% du PIB. [Sarah Meyssonnier/Reuters]

Au défi de redresser les comptes dans le budget qu'il présentera la semaine prochaine, le Premier ministre Michel Barnier «doit construire la solution» dans un «dialogue avec les groupes parlementaires», a estimé samedi Emmanuel Macron.

Le mot est passé. Emmanuel Macron a souligné lors d’une conférence de presse qu' «il appartient au Premier ministre de mener les affaires de son gouvernement et de le faire en dialogue avec les groupes parlementaires». Michel Barnier «doit construire la solution», a-t-il ajouté. Le projet de budget 2025 doit être présenté jeudi.

Il est censé comporter 40 milliards d'euros d'économies et 20 milliards de hausses d'impôts pour ramener le déficit public de 6% à 5% du PIB. Interrogé sur ce sujet lors d'une conférence de presse en conclusion du sommet de la Francophonie, Emmanuel Macron n'a pas souhaité «faire de commentaire sur le travail gouvernemental».

«J'essaie d'être cohérent»

Des groupes «où il me semble qu'il y a des responsables avec lesquels il doit construire la solution, et qui ont une vision assez claire de la gestion et des affaires publiques et du budget de ces derniers mois et de ces dernières années», a-t-il ajouté.

Manière d'évoquer, sans les citer, l'ex-Premier ministre Gabriel Attal (désormais à la tête du groupe macroniste EPR) et l'ex-ministre Gérald Darmanin (passé par Bercy avant l'Intérieur), qui ont manifesté ces deniers jours leur opposition aux hausses d'impôts envisagées par Michel Barnier.

«C'est dans ce dialogue politique et responsable, au service du pays et de son indépendance, dans le respect des Français, que les travaux doivent être menés. Et il appartient à ces responsables politiques de le faire», a insisté le chef de l’Etat.

Le président de la République s'est placé lui-même en surplomb: «De là où je suis, je veille à l'indépendance et la stabilité du pays. Je le fais depuis 7 ans à travers les crises, et n'oublions pas tout ce que nous avons fait pendant ces crises», a-t-il souligné.

«Je vois d'aucuns qui disaient qu'on faisait trop peu nous reprocher aujourd'hui peut-être d'avoir fait trop tout court. J'essaie d'être cohérent», a-t-il ajouté dans une pique à ses détracteurs.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités