Syndicats, organisations de jeunesse et politiques appellent ce mardi 1er octobre à la grève et à manifester partout en France. Mais que réclament-ils ?
Une manière de se faire entendre. La CGT, Solidaires et FSU, rejointes par des organisations de jeunesse, ont appelé ce mardi à une journée de mobilisation. Plusieurs manifestations devraient ainsi avoir lieu partout en France.
En ligne de mire : l'abrogation de la réforme des retraites, l'augmentation des salaires et la protection des services publics.
«C'EST LE MATCH RETOUR»
La semaine passée, la numéro un de la CGT, Sophie Binet, avait assuré qu'il était possible de faire annuler le projet de loi gouvernemental. «C'est le match retour, nous pouvons obtenir son abrogation (...), le rapport de force est de notre côté», jugeait-elle au micro de nos confrères de Franceinfo.
De son côté, le nouveau Premier ministre Michel Barnier s'était dit prêt à «améliorer» le texte sur les sujets de la pénibilité du travail, de la retraite des femmes ou encore la question des carrières longues, sans toutefois réussir à convaincre la responsable syndicale. «La page ne se tournera pas tant que la réforme sera là», avait-elle prévenu.
Dans les cortèges, de nombreux enseignants et personnels éducatifs devraient eux aussi trouver place, pour réclamer notamment une hausse des salaires et des moyens supplémentaires pour travailler dans de meilleures conditions.
Une date symbolique
Cette mobilisation du 1er octobre intervient à un moment loin d'être anodin, puisqu'elle se tiendra le même jour que le discours de politique générale de Michel Barnier, et à moins de deux semaines du dépôt du projet de loi de finances 2025.
Une manière de mettre un peu plus la pression sur le nouveau locataire de Matignon, qui annoncera à 15h les grandes orientations de son programme devant le Parlement.
VERS UNE FAIBLE MOBILISATION ?
Toutefois, cette première mobilisation de la rentrée pourrait s'avérer assez faible. En effet, la CGT revendiquait dimanche 179 lieux de rassemblements. A titre de comparaison, on en comptait 200 le 1er mai et 250 lors de la dernière journée de mobilisation contre la réforme des retraites en juin.
Et, contrairement aux précédentes, la CFDT, FO, la CGE-CGC, la CFTC et l'Unsa ont cette-fois ci refusé de se joindre à la mobilisation de ce mardi.
Signe d'un frêle engouement, la SNCF a par ailleurs annoncé un trafic «normal» pour les TGV et des perturbations légères pour certains trains régionaux et Intercités.
Pour rappel, 3.200 personnes avaient manifesté à Paris samedi 21 septembre «contre le gouvernement Macron-Barnier», selon les chiffres de la préfecture de police, alors que les autorités en attendaient entre 20.000 et 40.000.