François Durovray, le nouveau ministre délégué aux Transports, a assuré ce lundi qu’il n’était «pas convaincu» par la décision d’Anne Hidalgo de limiter la vitesse maximale sur le périphérique parisien à 50 km/h dès le 1er octobre. Il a proposé une alternative.
Un sujet majeur pour les Franciliens, devenu éminemment politique. Fraichement nommé nouveau ministre délégué aux Transports ce samedi 21 septembre pour succéder à Patrice Vergriette, François Durovray a pris position ce lundi 23 septembre sur un sujet épineux : celui de l'abaissement de la limitation de vitesse du périphérique parisien.
Il a ainsi estimé dans un entretien accordé ce lundi au Parisien qu’il n’était «pas convaincu» par la décision prise par Anne Hidalgo, la maire de la capitale, d’abaisser la limitation de vitesse de 70 à 50 km/h sur le périphérique parisien dès le 1er octobre prochain.
«J'ai l'intention d'échanger avec la maire de Paris sur le sujet parce que le périphérique n'est pas uniquement l'infrastructure des Parisiens (…) Je pense que ce n'est pas une décision que la maire de Paris peut prendre seule», a affirmé François Durovray dans les colonnes du journal régional.
Le ministre des Transports mise sur les enrobés sonores
Plutôt que de réduire la vitesse sur cet axe de 35 km, François Durovray a mis en avant une autre méthode pour limiter l’impact du bruit occasionné par le périphérique parisien : celle des enrobés sonores. Ce dernier a vanté les mérites de ce procédé «qui apporte des réponses très positives».
Cette solution a été initialement évoqué par son amie Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France, dont le nouveau ministre est proche, puisqu’il siégeait au conseil d'administration d'Ile-de-France Mobilités (IDFM).
François Durovray a également souligné l’importance de développer rapidement des offres alternatives concernant les transports, évoquant notamment un retard sur le dossier du covoiturage. «Il faut aussi, sans doute, travailler sur les questions d'offres de transport alternatives. Cela ne sert à rien de restreindre la circulation s'il n'y a pas d'alternatives», a conclu ce dernier.
A qui revient la décision finale sur l’abaissement de la vitesse sur le périphérique ?
Si la maire de Paris, Anne Hidalgo, peut effectivement fixer «une vitesse maximale autorisée inférieure à celle prévue par le code de la route» sur «l’ensemble des voies publiques ou privées ouvertes à la circulation publique» dans son agglomération, le cas du périphérique demeure plus complexe.
Cette dernière a effectivement la main sur les décisions prises sur le périphérique parisien, mais elles doivent se faire «dans le respect des prescriptions prises par le préfet de police», selon un décret publié en ce sens en juillet 2017.
Or, Laurent Nuñez, le préfet de police de la capitale, a semblé abonder dans le sens de la maire de la capitale lors du Conseil de Paris, tenu le 22 mai dernier.
«Nous en avons discuté avec la maire de Paris, avec les services. La maire peut réduire la vitesse maximum autorisée sur le périphérique. De ce point de vue, il semblerait que ce soit une compétence de la ville. Il y a eu quelques jurisprudences qui ont quand même considéré que le préfet pourrait mettre des prescriptions. Je ne suis pas saisi sur la vitesse», assurait alors Laurent Nuñez.