Déplorant un gouvernement «trop à droite», la députée du groupe Ensemble pour la République Stella Dupont n’a pas exclu ce lundi de voter la censure du nouvel exécutif.
Un gouvernement qui ne semble pas si consensuel que ça du côté du camp présidentiel. Ce lundi, la députée apparentée au groupe «Ensemble pour la République», présidé par Gabriel Attal, Stella Dupont, n’a pas exclu de voter en faveur d’une motion de censure contre l’exécutif dirigé par Michel Barnier.
Pour s'en expliquer, l’élue du Maine-et-Loire, pourtant macroniste de la première heure, soit depuis 2017, a déploré, ce lundi sur RMC, un gouvernement «trop à droite», avec «des personnalités clivantes». «La nomination de différents ministres qui ont porté des positions réactionnaires sur l’homosexualité, le mariage pour tous, l’IVG, ça me reste en travers de la gorge», a-t-elle justifié.
La première motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier pourrait être déposée le mardi 1er octobre prochain par le Parti socialiste, à la suite de la déclaration de politique générale du Premier ministre devant le Parlement.
«Ni volonté de blocage, ni soutien inconditionnel»
Si Stella Dupont, ancienne socialiste, députée depuis 2017, est la première parlementaire du camp présidentiel à ouvertement ne pas fermer la porte au vote d’une motion de censure, certains cadres n’ont jamais caché qu’ils surveilleront également attentivement l’action du gouvernement de Michel Barnier.
Le 6 septembre dernier, au lendemain de la nomination du Premier ministre, Gabriel Attal, ancien locataire de Matignon, désormais président du groupe «Ensemble pour la République» à l’Assemblée nationale, s’était montré prudent quant au soutien automatique au gouvernement.
Dans un message adressé aux députés de son groupe, il avait prévenu qu’il n’y aurait «ni volonté de blocage, ni soutien inconditionnel» à l’encontre de l’exécutif.
De son côté, Gérald Darmanin avait, lors d’une interview sur France 2 le 18 septembre dernier, refusé de rejoindre ou de «soutenir» un gouvernement qui augmenterait les impôts.
Ces dernières semaines, plusieurs députés ont quitté le groupe «Ensemble pour la République» à l'Assemblée nationale, soit pour rejoindre Horizons, le parti d'Edouard Philippe, soit pour se rattacher à aucun groupe et devenir des parlementaires non-inscrits.