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«Il n'y a pas grand-chose qui a changé » : depuis les manifestations des agriculteurs en janvier, la crise menace toujours le secteur

Dans l’attente d’un nouveau ministre de l’Agriculture, les acteurs du secteur n’ont toujours pas vu de différence après les allocutions de Gabriel Attal en avril.

Ils avaient manifesté en janvier, le dernier Premier ministre avait promis des changements au printemps, et pourtant, le successeur à Marc Fesneau devra continuer à dialoguer avec les agriculteurs en colère. 

«On aimerait pouvoir vivre de notre métier.» Les éleveurs ont toujours la même priorité : avoir un revenu. Depuis les manifestations de janvier dernier, où des autoroutes entières avaient été bloquées, les agriculteurs subissent toujours le manque de pouvoir d’achat.

Gabriel Attal avait promis plusieurs mesures, dont redonner de la valeur à l'alimentation et au revenu des agriculteurs, en complétant les mesures de soutien à la trésorerie, mais aussi protéger contre la concurrence déloyale et renforcer la compétitivité des exploitations agricoles grâce à une baisse de la taxe sur le foncier non-bâti.

Les distributeurs font plus de marge

«Il n’y a pas grand-chose qui a changé», a affirmé sur CNEWS Justine Thebaut, éleveuse de vache bovine en Normandie. Son compagnon, Jean Freour, a confirmé : «C’est toujours plus de contraintes en réglementations. (…) On est le premier acteur, on crée le produit mais ceux qui le revendent se font beaucoup plus de marge que nous.» 

Les agriculteurs demandent une plus stricte application des lois Egalim. Entrés en vigueur en 2018, 2021 et 2023, ces trois textes sont censés protéger la rémunération des agriculteurs. Pour autant, ces derniers ne seraient peut-être pas prêts à manifester à nouveau.

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