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Colère des agriculteurs : «On veut provoquer un chaos et une pénurie alimentaire», prévient un représentant de la Coordination rurale

Le probable accord avec le Mercosur a attisé la colère des agriculteurs. [REUTERS/Nacho Doce]

Les agriculteurs entrent ce mercredi 20 novembre dans leur quatrième jour de mobilisation et leur colère ne désemplit pas. Serge Bousquet-Cassagne, représentant de la Coordination rurale dans le Sud-ouest, a assuré vouloir «provoquer un chaos et une pénurie alimentaire».

Le ton monte. Ce mercredi 20 novembre, les agriculteurs français entrent dans leur quatrième journée de mobilisation. En cause, la ratification prévue d'un accord de libre-échange entre l'Union européenne et des pays latino-américains du Mercosur.

Dans les Pyrénées-Orientales, les agriculteurs ont notamment effectué un barrage sur l’autoroute A9 pour bloquer les camions de marchandises en provenance de l’Espagne.

«On va bloquer l'A9, mais aussi les dépôts de carburants, les ports, les centrales d'achat. On veut provoquer un chaos et une pénurie alimentaire», a prévenu Serge Bousquet-Cassagne, représentant de la Coordination rurale dans le Sud-ouest.

Sur cette autoroute «fleuve de fruits et légumes qui arrivent d'Espagne», les agriculteurs envisagent un «blocage durable» des camions qui pourraient durer plusieurs jours. 

Le vote de l’Assemblée nationale très attendu

En parallèle de ces blocages, Coordination rurale a démontré «un état d'esprit résolument plus offensif et déterminé que celui de la JA ou de la FNSEA», ont estimé les autorités. 

En effet, du fumier et des déchets ont été déversés devant plusieurs préfectures, comme à Limoges (Haute-Vienne) ou Agen (Lot-et-Garonne et l’Office français de la biodiversité (OFB) de Guéret (Creuse) a dénoncé des «dégradations».

Au contraire, ce mardi, l'alliance majoritaire FNSEA-Jeunes agriculteurs (JA) a salué «une première victoire» après l'annonce de la tenue d'un débat suivi d'un vote le 26 novembre à l'Assemblée nationale sur le traité de libre-échange.

«Nous avançons enfin dans le bon sens» et «sans anticiper la position du Parlement, soyons fiers, collectivement, de cette action syndicale», a déclaré le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, dans un communiqué commun.

Néanmoins, ce dernier a ajouté : «Rien n’est gagné, nous ne sommes pas naïfs, mais la mobilisation continue».

À la différence de la grande mobilisation de l’an dernier et au syndicat Coordination rurale, la FNSEA et les Jeunes agriculteurs ont évité d’organiser des blocages pour «ne pas ennuyer les Français», leur préférant des actions plus symboliques. 

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