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Mort de Laurent Tirard : de quelle maladie souffrait le réalisateur ?

Le cinéaste a souffert d’une réaction de greffon contre l'hôte (GVHD), qui a attaqué plusieurs de ses organes, comme la peau, les poumons, le foie, ou encore les intestins. [VALERIE MACON / AFP]

Le réalisateur Laurent Tirard, qui a notamment adapté «Le Petit Nicolas», est décédé ce jeudi 5 septembre, à l’âge de 57 ans, après un long combat contre la maladie.

Le cinéma français est en deuil après la mort, ce jeudi 5 septembre, de Laurent Tirard, cinéaste connu pour ses adaptations cinématographiques telles qu'«Astérix et Obélix : Au service de sa Majesté» ou «Le Petit Nicolas». Le réalisateur souffrait des suites d'un lymphome diagnostiqué en 2012.

«Jusqu’à ce coup de téléphone de l’Hôpital Saint-Louis, le 31 décembre 2012, m’annonçant les résultats d’une biopsie que je venais de faire, je crois que je n’avais jamais entendu le mot lymphome. Je savais ce qu’était un cancer, ou une leucémie, mais la maladie que l’on venait de me diagnostiquer m’était inconnu», avait-il révélé en 2020 au Fonds de dotation HTC Project, dédié à la recherche sur les complications des greffes de moelle osseuse.

Six mois après ce diagnostic, et deux traitements de chimiothérapie infructueux, Laurent Tirard avait subi une greffe de moelle osseuse grâce à la compatibilité génétique de sa sœur. «On me donnait une chance sur deux. Je devais rester enfermé un mois. Mais les choses se sont compliquées», avait-il expliqué.

Des complications après la greffe

Laurent Tirard a en effet souffert d’une réaction de greffon contre l'hôte (GVHD), qui a attaqué plusieurs de ses organes, comme la peau, les poumons, le foie, ou encore les intestins. «J’ai passé les pires moments de ma vie dans cette chambre stérile. Ce n’est qu’au bout de quatre mois que j’en suis ressorti, après avoir perdu vingt kilos, et pouvant à peine marcher. Mais la maladie avait été vaincue», racontait-il, tout en louant le dévouement du personnel médical de l'hôpital Saint-Louis.

Le réalisateur ne cessait d'exprimer sa gratitude d’être en vie, mettant en avant l'importance de soutenir la recherche afin qu'elle «aide la médecine à percer enfin le mystère de la GVHD, et que la greffe de moelle osseuse puisse rester le miracle qu’elle représente, sans le combat qui va avec». 

Né à Roubaix le 19 février 1967, ce passionné de cinéma avait connu un grand succès avec son adaptation du «Petit Nicolas» en 2009. Il avait ensuite notamment réalisé «Astérix et Obélix : Au service de sa Majesté» en 2012 et «Le Discours» en 2020, tiré d'un roman de Fabrice Caro. Son dernier film, «Juste ciel !», avec Valérie Bonneton et Camille Chamoux, est sorti en 2023 dernier.

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