Afin de fluidifier le trafic routier et d’améliorer la ponctualité des bus sur ses lignes, la RATP envisage d’équiper certains de ses véhicules de radars fonctionnant grâce à l’IA dans les mois à venir, comme cela est notamment le cas à New York depuis la mi-août.
Une innovation technologique qui présente bon nombre d’avantages. Depuis quelques mois, la Régie autonome des transports parisiens (RATP) a émis l’idée d’installer prochainement des radars dans ses bus. Selon l’un de ses employés, dont le témoignage a été relayée par Challenges, le sujet aurait été évoqué lors d’une réunion du comité social et économique du Pôle Réseau de Surface de la RATP qui s’est tenue en janvier dernier.
Dans les faits, ce système doit permettre d’améliorer la ponctualité des bus sur ses lignes et également de fluidifier le trafic routier. Sur le plan pratique, ces radars fonctionnent via une intelligence artificielle afin d’identifier les conducteurs empruntant illégalement les voies de bus. Ces informations sont ensuite relayées aux policiers afin qu’ils puissent dresser des contraventions aux conducteurs concernés.
Plus de 600 bus dotés de ce système à New York depuis mi-août
Cette expérimentation s’appuie sur les résultats encourageants démontrés à New York puisque la ville américaine a fait le choix de mettre en place ce dispositif depuis la mi-août dans 623 bus.
L’équivalent de la RATP aux Etats-Unis, la Metropolitan Transportation Authority (MTA) de New York, a prévu d’investir 141 millions de dollars, soit 127,60 millions d’euros, pour équiper 2000 bus supplémentaires de radars lors des trois prochaines années.
Depuis la mi-août, le bilan dressé est largement positif avec une hausse de 5% de la vitesse des bus, une augmentation de 12% de la fréquentation des bus et une baisse de 5 à 10 % des émissions de gaz à effet de serre.
Le nombre d’accidents constatés en quelques semaines a également baissé de 20% depuis l’installation de ces radars à New York. Autre point positif : le taux de récidives après une première infraction constatée était de 9%, ce qui souligne un fort effet de dissuasion.