Moins de contrôle continu, accès au lycée conditionné par l’obtention du diplôme… Voici comment se dessine la réforme du brevet des collèges.
Alors que les collégiens font leur rentrée ce lundi, le doute continue de planner sur le sort des troisièmes face à l’échéance redoutée de fin d’année : le brevet. Dans l’attente d’un nouveau gouvernement, les transformations de l’épreuve annoncées en décembre par Gabriel Attal sont «gelées». Une question demeure, à quoi ressemblerait la réforme du diplôme participant au «choc des savoirs» pour l’instant en suspens ?
Deux mesures majeures sont au cœur de cette réforme du brevet. La première concerne l’importance des épreuves terminales, qui devraient davantAge peser dans la note finale. Le changement visé est un «passage de 50/50 à 40/60 pour augmenter la part donnée aux épreuves de fin d’année» et «la prise en compte de toutes les disciplines de troisième pour les 40% de contrôle continu» a affirmé la ministre de l’Éducation démissionnaire Nicole Belloubet.
Alors qu’il travaillait encore rue de Grenelle, Gabriel Attal avait annoncé que son «choc des savoirs» serait notamment incarné par l’accès au lycée conditionné à l’obtention du brevet à partir de 2025.
Cette mesure serait mise en place en même temps que des classes de «prépa-seconde» à destination des élèves ayant échoué au brevet. Ces nouvelles classes font déjà l’objet d’une expérimentation dans une centaine de lycées, au moins un par département et sur la base du volontariat, depuis cette rentrée.
les syndicats inquiets de ces potentiels changements en cours d'année
La rentrée se déroulant en même temps que la période des affaires courantes, les textes censés mettre en œuvre ces réformes sont pour l’instant reportés. Mais une fois un nouveau gouvernement nommé, «nous devrions pouvoir en assurer la publication pour qu'ils puissent entrer en vigueur pour le brevet 2025» a indiqué Nicole Belloubet.
Toutefois, la mesure la plus controversée qu’est l’obtention obligatoire du brevet pour accéder au lycée est «gelée» car la décision de poursuivre ou non la mise en place de cette règle reviendra au prochain gouvernement, a affirmé la ministre.
Les organisations syndicales sont plutôt pessimistes quant à l’engagement de ces réformes dès 2025. «Il serait totalement inacceptable que les règles changent en cours d’année» a déclaré le SE-Unsa. La secrétaire générale de CFDT Éducation voit également d’un mauvais œil ces changements incertains et juge qu’il est «déjà trop tard» pour les mettre en œuvre dès 2025.