Alors que 85,6 % des candidats à l’examen du brevet ont obtenu leur diplôme en 2024, la ministre de l’Éducation nationale Anne Genetet a annoncé qu'il deviendrait obligatoire pour aller en seconde dès 2027. Une façon de redorer le blason de cet examen souvent décrié.
L’examen du brevet serait-il plus difficile à obtenir que le baccalauréat ? Selon les chiffres de l’Éducation nationale, en 2024, sur 839 600 candidats à l’examen, 718 800 ont décroché l’examen des collèges. Soit un taux de réussite de 85,6 %. Un score en baisse de 3,5 points par rapport à la session de juin 2023. Le baccalauréat annonce un taux de réussite nettement supérieur, à raison de 91,4 %.
Actuellement, pour obtenir le précieux brevet, le candidat doit obtenir un score de 400 points sur 800 points. L’élève de troisième est évalué à moitié sur la base du contrôle continu, et à moitié par des épreuves finales. Cinq épreuves concluent l’examen final : un oral sur un projet mené durant l’année et des épreuves écrites de français, de mathématiques, d’histoire-géographie, de sciences.
69,1 % des candidats ont obtenu une mention
Dès la rentrée 2026, le rapport du contrôle continu sur la note finale comptera pour 40% de la note, tandis que les épreuves compteront pour 60% de l'examen.
Comme pour le baccalauréat, le brevet des collèges peut être gratifié d’une mention «assez bien», «bien» ou «très bien», condition sine qua non pour obtenir une bourse au mérite. En 2024, 69,1 % des candidats ont obtenu une de ces distinctions. Dès 2025, la mention «Très bien avec félicitations du jury» récompensera un élève qui aura plus de 18 sur 20 à l’examen.
«L’idée, c’est d’avoir un vrai diplôme», a expliqué à l’AFP la ministre de l’Éducation nationale Anne Genetet mardi 12 novembre. Parfois jugé trop facile ou inutile, dès 2027, le brevet des collèges sera obligatoire pour entrer au lycée. Les élèves qui échoueront à l’examen pourront se diriger vers une voie plus professionnalisante, ou intégreront une année de «prépa seconde», afin de réussir le lycée en quatre ans.
Cela concernera un grand nombre de collégiens, puisqu’en 2024, 14,4 % des candidats ont échoué à l’examen. «Mon ambition, c'est d’abord qu'il y ait le plus d'élèves possibles qui obtiennent le Brevet», a rassuré Anne Genetet.