L’ancien président de la République, et nouveau député du Nouveau Front populaire, François Hollande a dénoncé ce mercredi le choix d’Emmanuel Macron de ne pas nommer Lucie Castets, tout en invitant le Parti socialiste à ne pas entrer dans une situation de blocage en censurant tout autre exécutif.
Silencieux depuis la fin de la trêve olympique, François Hollande a donné ce mercredi, au travers d’un entretien accordé au Point, son opinion sur la situation politique actuelle.
L’ancien chef de l’Etat a dans un premier temps qualifié le refus d’Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets à Matignon de «faute institutionnelle». Le nouveau député de Corrèze a considéré que ce n’était pas à son prédécesseur à l'Elysée de «censurer Lucie Castets».
Une ouverture pour l’intérêt général
S’il a avoué qu’il ne «croyait pas à l’alliance avec le centre», qui serait selon lui «vouée à une impasse», François Hollande a considéré que le rejet de Lucie Castets ne devait pas empêcher les socialistes de soutenir tout ce qui peut faire avancer le pays», car «la question n'est plus seulement avec qui gouverner mais pour quoi faire».
Une voix d’ouverture qui diffère néanmoins des courants minoritaires du PS, portés par Hélène Geoffroy et Nicolas Mayer-Rossignol, qui ont appelé à «reprendre des discussions avec le président de la République».
Pour autant, cette volonté de tempérer face aux futures alternatives, notamment celle de Bernard Cazeneuve, toujours dans la course pour Matignon, n’est pas du goût de tous.
Invité au micro de Sud Radio ce mercredi, le député socialiste du Calvados Arthur Delaporte a assuré que son groupe à l’Assemblée nationale avait défini «une position extrêmement claire» et que «tout gouvernement qui sera la perpétuation du macronisme sera évidemment censuré».