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Paris : initialement prévue pour les JO 2024, l'expérimentation des «taxis volants» repoussée en fin d’année

L'aéronef à deux places, dont celle du pilote, est équipé de batteries alimentant 18 rotors disposés en couronne au-dessus du cockpit. [JULIEN DE ROSA / AFP]

Décidés à expérimenter les «taxis volants» électriques lors des JO 2024, les promoteurs de ces engins novateurs ont annoncé, ce jeudi 8 août, que la date d’essai serait finalement repoussée en fin d’année en raison d’une problématique d’approvisionnement des moteurs.

Un pari qui ne sera finalement pas tenu pour les Jeux olympiques et paralympiques 2024. Les promoteurs des «taxis volants» électriques, qui souhaitaient profiter des JO 2024 pour réaliser des vols d'expérimentation à Paris, ont renoncé à ce projet faute de certification des moteurs dans les temps.

Le gestionnaire d'aéroports Groupe ADP et la start-up aéronautique allemande Volocopter visent désormais un vol «d'ici à la fin de l'année» depuis une plate-forme flottant sur la Seine. Ils prévoient d'organiser des démonstrations avec un prototype, sans passager, jeudi et dimanche à l'aérodrome de Saint-Cyr-l'Ecole (Yvelines).

La certification du Volocity, l'engin conçu et fabriqué par Volocopter, a subi un «décalage de quelques semaines», selon Edward Arkwright, le directeur général exécutif du Groupe ADP. Le PDG de Volocopter, Dirk Hoke, a attribué jeudi ce nouveau retard à «un sous-traitant américain qui n'était pas capable de fournir ce qu'il avait promis». 

Les moteurs devant équiper l'engin prévu à Austerlitz ont dû être renvoyés aux Etats-Unis afin d'être contrôlés. «Ils vont revenir la semaine prochaine, mais pas à temps pour faire les vols depuis la barge», a estimé ce dernier. «On est un peu déçus, mais en tout cas on avait dit qu'on ne ferait aucun accommodement avec la sécurité», a conclu Edward Arkwright.

Un but : démontrer la faisabilité de ce mode de transport

Initialement, ADP et Volocopter, soutenus par la région Ile-de-France, souhaitaient effectuer des vols à partir d'une plate-forme aménagée, amarrée à un quai sur la Seine au niveau d'Austerlitz, dans l'est de la capitale, lors des JO 2024.

Le but à terme est de démontrer la faisabilité d'un nouveau mode de transport en zone urbaine dense, en faisant circuler ces appareils à décollage et atterrissage vertical (VTOL en anglais) entre plusieurs «vertiports».

L'aéronef à deux places, dont celle du pilote, est équipé de batteries alimentant 18 rotors disposés en couronne au-dessus du cockpit.

Un projet qui fait face au scepticisme de la ville de Paris

Ce projet a rencontré l'hostilité des élus municipaux de Paris, de la majorité comme de l'opposition. La mairie, évoquant une «aberration écologique», avait même contesté en justice l'arrêté publié le 9 juillet par le ministère des Transports et autorisant la création de l'«hélistation» d'Austerlitz.

Le 24 juillet, le Conseil d'État, saisi en référé, avait donné tort à la municipalité, en attendant une décision sur le fond censée intervenir à l'automne. Selon l'arrêté du ministère, l'autorisation d'exploitation de la plate-forme court jusqu'au 31 décembre «au plus tard».

Le projet avait déjà vu ses ambitions revues à la baisse ces derniers mois puisque Volocopter n'avait pas obtenu la certification de l'Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) pour accueillir des passagers payants.

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