Les frais d’inscriptions à l'université vont augmenter cette année, après avoir été gelés pendant 4 ans. Cette décision du ministère de l'Enseignement supérieur s'inscrit dans un contexte de réduction budgétaire, visant à maîtriser le dérapage des dépenses publiques.
Une rentrée 2024-2025 plus coûteuse à l’université. Alors qu'ils étaient gelés depuis 4 ans, les frais d'inscription à la faculté vont augmenter cette année. Et pour cause, dans son grand plan de réduction des dépenses publiques, l'État prévoit une économie de 10 milliards d’euros, dont 900 millions concernent l'enseignement supérieur. Cette hausse des frais d’inscription servira donc à financer une partie de cette économie.
Dans le détail, pour une inscription en licence, le coût passera de 170 euros à 175 euros. Les étudiants en master devront désormais débourser 250 euros, contre 243 euros auparavant. Pour ceux qui souhaitent poursuivre un doctorat, les frais augmenteront de 380 euros à 391 euros. Enfin, les élèves préparant un diplôme d'ingénieur verront également leurs frais d'inscription augmenter, pour atteindre 618 euros.
Pour les étudiants qui souhaitent préparer plusieurs diplômes, ils peuvent bénéficier de frais réduits après une première inscription. Pour une seconde inscription en licence, les frais sont de 116 euros. Pour un master, ils sont de 164 euros, tandis que pour un doctorat, il faut débourser 260 euros. Les frais pour un deuxième diplôme d'ingénieur sont quant à eux de 413 euros.
Des étudiants en grande précarité
Par ailleurs, ce n’est pas le seul coût que les étudiants doivent assumer. En effet ils doivent s'acquitter de la Contribution de Vie Etudiante et de Campus (CVEC) chaque année. Introduite en 2018, la CVEC avait initialement un coût de 90 euros. Depuis, elle n'a cessé d'augmenter pour atteindre 103 euros cette année.
Cette cotisation sert à financer les services de santé, les activités sportives, les initiatives culturelles et d'autres services proposés par les universités afin d'améliorer la qualité de vie des étudiants sur le campus.
Au total, il s’agit d’un coup dur pour les jeunes Français qui suivent des études, dénoncé par les syndicats, qui ont été informés de cette mesure à la fin du mois de mai. Les représentants syndicaux considèrent cette hausse comme une mesure discriminatoire envers les étudiants les plus pauvres.
Selon une étude réalisée par Linkee en 2023, une association d'aide alimentaire, 77% des étudiants interrogés disposent de moins de 100 euros par mois après avoir payé leurs charges fixes, soit moins de 3,33 euros par jour pour se nourrir, se soigner, s'habiller ou se divertir.
Pour rappel, chaque année, près de deux millions de personnes s’inscrivent à l’université en France.