Le gouvernement a acté, dans un décret paru ce jeudi, l'économie de dix milliards d'euros annoncée après la révision à la baisse de la croissance pour 2024. Celle-ci prévoit notamment deux milliards d'euros de moins pour les programmes «écologie, développement et mobilité durables».
Des coupes budgétaires validées. Après avoir revu à la baisse la croissance pour 2024, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, et le ministre délégué aux comptes publics, Thomas Cazenave, ont acté la réduction de dix milliards d’euros de dépenses, budgétées dans 29 domaines, allant de l'écologie à l'enseignement supérieur, en passant par la justice, la défense, la cohésion des territoires et l'aide publique au développement.
Signé par le Premier ministre Gabriel Attal, le texte a été publié au Journal officiel ce jeudi. Dans le détail, au sein des programmes «écologie, développement et mobilité durables», celui intitulé «énergie, climat et après-mines» est raboté d'un milliard d'euros, tandis que le «fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires» perd plus de 400 millions.
Par ailleurs, les catégories «travail et emploi» et «recherche et enseignement supérieur» sont concernées respectivement par 1,1 milliard et 900 millions d'euros de crédits annulés. L'aide publique au développement est rabotée de 740 millions d'euros, l'aide à l'accès au logement perd 300 millions d'euros, la police nationale 134 millions d'euros et l'administration pénitentiaire quelque 118 millions.
tenir le déficit public à 4,4% du PIB en 2024
Le gouvernement avait annoncé dimanche dernier ces économies «immédiates» pour respecter son engagement budgétaire, sur fond de crainte d'une dégradation de sa notation financière. L’objectif : tenir le déficit public à 4,4% du produit intérieur brut (PIB) en 2024, face à une prévision de croissance abaissée à 1% dans un contexte de tensions géopolitiques et de ralentissement économique, notamment en Chine et en Allemagne.
Ce nouveau serrage de vis s'ajoute aux 16 milliards d'économies déjà inscrites dans le budget français pour 2024, provenant pour l'essentiel de la suppression du bouclier énergétique.