La SNCF a été victime d’actes coordonnés de «sabotage» qui affectent les lignes à grande vitesse LGV Atlantique, Nord et Est. Cet événement «fermement» condamné par le gouvernement intervient à quelques heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Des soupçons orientent l'enquête vers des individus proches des mouvances environnementalistes, de l'utra gauche et contestataires.
Aux alentours de 5h du matin ce vendredi, les réseaux des trains à grande vitesse Atlantique, Nord et Est de la SNCF ont été la cible d'actes de «sabotage» a rapporté à l'AFP une source proche du dossier. Ces attaques ont été commises de manière «concertée, à l'évidence», a ajouté cette même source.
Selon les informations de CNEWS, trois actions ont eu lieu dans plusieurs départements et une quatrième a pu être empêchée. L'ensemble des services de renseignements est mobilisé. «A ce stade l'enquête n'a aucune certitude sur les auteurs, mais au regard du mode opératoire incendiaire, les soupçons se portent vers les mouvances environnementalistes, ultragauche et contestataires», a appris CNEWS de source sécuritaire.
Dans le cadre d'un point presse, le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou a indiqué que des «incendies volontaires dans des canalisations où passent beaucoup de câbles qui servent à la signalisation dans les postes» ont été déclenchés.
«Ces câbles commandent les signaux, qui sont des informations de sécurité pour les conducteurs. Ils commandent aussi les moteurs des aiguillages pour les itinéraires des trains. Étant donné qu’il s’agit de fibre optique, il faut les réparer un par un», a-t-il ajouté.
Dans ce sillage, la SNCF a annoncé «des retards significatifs et des modifications de parcours». Alors que le trafic entre Gare de Lyon et Marseille restera inchangé, dans le Nord et l’Est, les trains circuleront entre 1h30 et 2h00 de retard. La gare circulation restera interrompue à Montparnasse jusqu’à 13h00.
Des «effectifs supplémentaires» mobilisés
Plus tôt ce matin, la SNCF avait déclaré avoir «eté victime cette nuit de plusieurs actes de malveillance». Si les circonstances de cette attaque sont encore à déterminer, «on peut penser qu'elle a été préméditée», a déclaré Jean-Pierre Farandou. «Il y avait l’intention de nuire gravement puisque l’endroit où ces incendies ont été provoqués correspondent à des bifurcations», a précisé le dirigeant.
Alors que 800.000 voyageurs ont été affectés d’après le PDG de la SNCF, le ministre délégué chargé des Transports, Patrice Vergriete a «fermement» condamné «ces agissements criminels» sur X. «Un grand merci aux équipes de la SNCF, sur le pont pour rétablir au plus vite les conditions de circulation», a-t-il ajouté.
En attendant, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a annoncé sur FranceInfo avoir déployé «des effectifs supplémentaires» pour sécuriser les gares. «Nos services de renseignement et nos forces de l'ordre sont mobilisés pour retrouver et punir les auteurs de ces actes criminels», a également annoncé Gabriel Attal.