La députée MoDem Blandine Brocard a déposé une proposition de loi relative «au port des insignes de la République». Un texte qui a pour objectif de rétablir «une conduite exemplaire» quant à la représentation des élus en toute circonstance et qui fixe des limites sur le port de l'écharpe tricolore.
«Notre République ne peut être perpétuellement bafouée». C’est à la suite de ce constat que la députée MoDem Blandine Brocard a déposé une proposition de loi visant à encadrer «le port des insignes de la République».
En effet, l’élue du Rhône souhaite réguler le port de l’écharpe tricolore par les parlementaires et représentants locaux.
Notre République ne peut être perpétuellement bafouée.
Je dépose ce jour une proposition de Loi pour réguler le port de l'écharpe tricolore.
Les élus ne doivent porter ses insignes que lorsqu'ils représentent la République dans son unité. https://t.co/zNApotPmLZ pic.twitter.com/McfL6EId6Q— Blandine Brocard (@BBrocard) July 22, 2024
Ainsi, concrètement, le texte vise, notamment, à interdire le port de l’écharpe lors de manifestations qui n’ont pas été déclarées ou celles qui auraient été interdites.
Une référence vraisemblable aux affrontements de Sainte-Soline, le 25 mars 2023, entre manifestants anti méga-bassines et forces de l'ordre, au cours duquel des députés arboraient leur écharpe tricolore.
la polémique thomas portes en toile de fond
Dans le même esprit, l’insigne ne pourra pas être utilisé afin d’intimider, d’obtenir une faveur ou un avantage.
Outre Sainte-Soline, à laquelle la grande mobilisation contre les méga-bassines à La Rochelle samedi dernier a d'ailleurs fait écho, la proposition de loi MoDem trouve une résonnance toute particulière avec la prise de parole controversée du député insoumis Thomas Portes.
Echarpe tricolore arborée fièrement, lors d'une mobilisation pro-palestinienne samedi dernier à Paris, l'élu LFI de Seine-Saint-Denis avait ainsi lancé à la foule rassemblée autour de lui que «la délégation israélienne n’est pas la bienvenue aux JO de Paris». Des propos qui ont suscité une vague d'indignation, alors que Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, a pointé «des relents antisémites».