Alors que les députés ont été appelés à voter pour la présidence de l’Assemblée nationale, ce jeudi, l'élu du Nouveau Front populaire, Sébastien Peytavie, a dénoncé un manque d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. Paraplégique depuis son enfance, il a en effet dû voter grâce à un huissier.
«La maison du peuple, vous dites ?», s’est indigné ce jeudi le député du Nouveau Front populaire, Sébastien Peytavie, sur le réseau social X. Alors que tous les députés se sont levés, un à un, pour monter les marches du promontoire de l’Assemblée nationale pour élire leur président, le député de la 4e circonscription de Dordogne a dû confier son bulletin à un huissier pour qu’il vote à sa place, faute de pouvoir atteindre le perchoir avec son fauteuil.
«Je n’ai pas pu voter par moi-même pour le vote à la présidence de l’Assemblée. J’ai dû confier mon vote à un huissier», a ainsi déploré Sébastien Peytavie, paraplégique depuis son enfance et qui se déplace en fauteuil roulant. «Une institution encore incapable d’adapter le vote pour les personnes handicapées», a-t-il ajouté.
Je n’ai pas pu voter par moi-même pour le vote à la présidence de l’Assemblée. J’ai dû confier mon vote à un huissier. #DirectAN
Une institution encore incapable d’adapter le vote pour les personnes handicapées. La maison du peuple, vous dites ?— Sébastien Peytavie (@speytavie) July 18, 2024
pas de changement depuis 2022
Plusieurs de ses collègues, à gauche, se sont également indignés. «On est en 2024, et nos institutions ne sont toujours pas accessibles. C’est une honte et un manque de respect pour les personnes en situation de handicap», a dénoncé la députée écologiste de Lyon Marie-Charlotte Garin. «Qui que ce soit qui sorte vainqueur des urnes aujourd’hui, devra s’atteler à ce que la démocratie soit inclusive et que ses représentants aient accès à toutes les tribunes », a abondé Sandrine Rousseau.
Déjà en 2022, lors de sa première élection, le député avait dénoncé ce manque d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. L’Hémicycle «n’est pas accessible, à part le rez-de-chaussée, à côté des ministres», avait-il constaté. Depuis, le député s’installe juste à côté des bancs des ministres, quelques rangs plus bas que son groupe politique.