Quelques jours après le résultat des élections législatives, des référents du parti Horizons, présidé par Edouard Philippe, se disent déjà prêts à repartir à la rencontre des Parisiens. Un travail de proximité, dans une ville largement aux couleurs du Nouveau Front populaire, qu’ils comptent effectuer y compris hors période électorale.
«Ces élections législatives étaient une parenthèse inattendue. Les résultats doivent être pris avec humilité par l’ensemble des trois blocs». Telle est l’analyse de Pegah Malek-Ahmadi, déléguée du comité Horizons dans le 13e arrondissement de Paris.
Lors des élections législatives, le parti d’Edouard Philippe a souhaité représenter le «bloc central», face «aux extrêmes» dans certains coins de la capitale.
Cependant, malgré une importante mobilisation des militants, c’est le Nouveau Front populaire qui en est ressorti vainqueur, remportant 13 des 18 circonscriptions, dont 9 dès le premier tour. «Nous avons vécu une victoire de La France insoumise ou des très proches », explique à CNEWS Pegah Malek-Ahmadi, battue par Sandrine Rousseau et arrivée en deuxième position dans la 9e circonscription de Paris. «Il est regrettable de la part du Parti socialiste de s’être incliné de cette façon après son score aux européennes. Ils ont fait le choix de s’allier avec LFI et cela a déçu des électeurs de gauche modérée».
Selon elle, «les gens n’ont pas voté par adhésion» lors de ce scrutin, «que ce soit pour le Nouveau Front populaire, pour Ensemble, ou le Rassemblement national», mais «plutôt pour faire barrage».
Une omniprésence à la rencontre des gens
Alors qu’elle se pose la question de ce que pourrait devenir l’alliance de gauche pour les élections municipales, Pegah Malek-Ahmadi entend surtout perpétuer le travail effectué depuis des années dans son arrondissement.
«Aujourd’hui, Edouard Philippe incarne un pôle de stabilité en France. A l’échelle de Paris, il nous faut rassembler nos forces avec l’ensemble de nos partenaires pour bâtir une alternative politique à la hauteur des attentes des habitants.», a-t-elle indiqué.
Ainsi, depuis deux ans, Pegah Malek-Ahmadi et ses militants organisent des réunions hebdomadaires avec les acteurs locaux, les associations de quartier et des spécialistes nationaux, afin d’écouter les habitants, faire remonter leurs attentes et permettre aux participants de s’informer sur des enjeux parisiens et nationaux.
«Nous menons et continuerons de mener une action politique hors période électorale comme nous l’avons toujours fait depuis notre lancement il y a deux ans. Nous devons réconcilier les Français avec la politique et donner une meilleure image de l’engagement des partis. Mes parents ont fui la dictature en Iran : Je mesure pleinement la chance que nous avons en France de pouvoir faire de la politique librement. La France est une grande nation politique, maintenant il faut que les partis soient à la hauteur».
Au-delà de Pegah Malek-Ahmadi, le parti Horizons avait investi d’autres candidats connus pour leur ancrage local. A l’image de Pierre-Yves Bournazel dans la 18e circonscription, engagé de longue date pour Paris et candidat pressenti à la Mairie. Battu par Aymeric Caron dans le cadre de la vague Nouveau Front populaire qui a touché la capitale, il réalise cependant l’un des meilleurs scores du bloc central dans l’Est parisien.
A l’échelle nationale, le parti Horizons est parvenu à conserver un nombre de députés suffisants pour créer un groupe à l’Assemblée nationale. En effet, 26 des candidats investis ont été élus. Pour rappel, avant la dissolution, Horizons était représenté par 31 parlementaires au Palais bourbon.