Gilles Pennelle, élu député européen en juin dernier, a annoncé démissionner de la direction générale du Rassemblement national au lendemain des élections législatives, a-t-on appris ce mardi 9 juillet.
Le directeur général du Rassemblement national (RN), Gilles Pennelle, a démissionné de son poste au lendemain des élections législatives, a-t-on appris ce mardi. Il avait été élu député européen en juin dernier. Principal artisan du «Plan Matignon», celui-ci avait eu en outre pour mission de garantir 577 candidatures fiables en cas d’élections législatives anticipées.
Néanmoins, si ce «Plan Matignon» a longtemps été vanté par ses cadres avant l'annonce de la dissolution, il s'est finalement révélé faillible, notamment à propos des candidats investis, des dizaines d'entre eux s'étant fait épingler pour des propos à caractère raciste, antisémite ou conspirationniste. Des «brebis galeuses» avaient également été épinglées lors de débats locaux d’entre-deux-tours, que le président du RN Jordan Bardella avait lui-même reconnu comme étant des «erreurs» dans sa campagne.
«Il y a des efforts à faire à la fois sur la professionnalisation de notre implantation locale, peut-être sur le choix d'un certain nombre de candidats. Je le dis clairement, sur quelques circonscriptions, les choix que nous avons faits n'étaient pas les bons», avait-il déclaré.
Vers une réorganisation du parti ?
D’après Le Monde, le député européen Philippe Olivier, membre du bureau exécutif du parti, a toutefois refusé de lier le départ de Gilles Pennelle aux résultats de dimanche. Selon lui, «il était prévu qu'il laisse la main» après son élection de député européen. Pourtant, un tel départ n’avait jamais été évoqué avec la presse ni communiqué aux cadres du mouvement.
«Jordan Bardella, président du RN, va annoncer une réorganisation générale du parti. Elle aurait eu lieu, quoi qu’il arrive. Il y aura des modifications périphériques qui tiendront compte des dysfonctionnements constatés», a ajouté Philippe Olivier auprès de nos confrères.
Pour rappel, le Rassemblement national - qui visait la majorité au moins relative dans la nouvelle Assemblée -, est arrivé dimanche sur la troisième marche du podium du scrutin législatif anticipé, une contre-performance malgré l'élection de 143 députés - en comptant ses alliés ciottistes -, soit plus de 50 élus supplémentaires par rapport au contingent de 2022.