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Marche des fiertés à Paris : des milliers de personnes rassemblées contre la transphobie 

La marche des fiertés réunit des milliers de personnes en France chaque année. [OLYMPIA DE MAISMONT / AFP]

La marche des fiertés LGBTQ+ parisienne contre la transphobie s'est élancée ce samedi en début d'après-midi du nord de la capitale pour rallier la place de la République.

La foule a répondu présent, notamment les jeunes, pour lutter contre la transphobie. Ils étaient nombreux, dès la mi-journée ce samedi, à se rassembler au niveau de la porte de la Villette, au nord de Paris. Ils reprenaient dans une ambiance festive des slogans tels que «votons pour nos droits», «mets des paillettes dans ta vie»,  «la lutte, c'est ma fierté», ou encore «contre la transphobie: transolidarités».  

C'est le mot d'ordre inscrit sur la banderole en tête de cortège. C’est ainsi que se termine le mois des fiertés, une célébration internationale qui a lieu en juin chaque année afin de rappeler le combat pour les droits LGBT+ 

«Jusqu'à présent on souffrait d'ignorance, maintenant c'est une haine directe», a jugé Anaïs Perrin-Prevelle, directrice d'OUTrans en conférence de presse. 

Un moment stratégique, à la veille des élections 

Organisée à la veille du premier tour des élections législatives, la marche des fiertés est également l'occasion de slogans ou prises de parole politiques visant toutes les personnalités ou partis accusés d'être opposés aux droits des LGBTQ+.  

«La ‘pride’, c'est la fête, mais avant la fête c'est l'émeute, la colère, dans un contexte social et politique très grave», a lancé Mimi, coprésidente de l'association de soutien aux personnes trans Acceptess-T. 

L’occasion pour deux sœurs de 16 et 20 ans, venues de Normandie, de revendiquer leur droit sans crainte d’être jugées : «Dans notre petite ville, s'afficher lesbienne c'est difficile, ici on se sent entourées et en sécurité. C'est notre première marche, on veut revendiquer nos droits qui sont menacés», ont-elles déclaré.  

Même si la marche s'est déroulée dans le calme, elle a connu un moment d'agitation brève lorsque Mila, jeune femme harcelée à la suite de ses propos sur l'Islam en 2020 et soutien de l'extrême droite, est arrivée aux abords du cortège. Accompagnée de Vincent Lapierre, ancien rédacteur en chef d'«Égalité et Réconciliation», elle a été enfarinée. 

Du beau monde au rendez-vous 

Chars colorés, ballons en forme de licorne, cœurs ou boules à facettes, concert de percussions ou bus à la londonienne de l'association Act-up, le cortège parti de la porte de la Villette doit rejoindre la place de la République où un concert est prévu à partir de 16h30. Sont attendus sur scène, Eddy de Pretto, Bilal Hassani, Desire, Louïz ou encore la drag queen Piche. 

 Un «die-in», manifestation où les participants s'allongent au sol pour symboliser les morts du sida est également programmé. Selon une source policière à l’AFP, les autorités s'attendent à voir entre 50.000 à 80.000 participants. 

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