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Marche des fiertés : la lutte contre la transphobie au cœur des défilés ce samedi

Des milliers de personnes défileront dans les rues parisiennes ce samedi pour la marche des fiertés. [Matthieu RONDEL/AFP]

Jusqu’à 80.000 personnes sont attendues ce samedi à Paris dans le cadre de la marche des fiertés qui sera placée sous le signe de la transphobie. Selon le site Gay Pride, d’autres rassemblements sont prévus dans d’autres villes comme Amiens, Biarritz ou encore Tarbes.

La transphobie comme fer de lance. Plusieurs dizaines de milliers de personnes sont attendues ce samedi à la marche parisienne des fiertés LGBTQ+.  

Un événement au contexte particulier puisqu’il se tiendra la veille des législatives anticipées. Selon James Leperlier, président de l'Inter-LGBT, qui regroupe une soixantaine d'associations, elle «promet d'être mobilisante», alors que le Rassemblement national arrive en tête des intentions de vote selon un sondage OpinionWay pour CNEWS, Europe 1 et le JDD, avec 35% des suffrages paru la semaine dernière. Selon une source policière, les autorités attendent entre 50.000 et 80.000 participants. 

Le cortège s'élancera de la porte de la Villette à 13h30 pour rejoindre la place de la République où un concert est prévu à partir de 16h30, avec en têtes d'affiche Eddy de Pretto, Bilal Hassani, Desire, Louïz ou encore la drag queen Piche. Des rassemblements sont aussi prévus à Amiens, Biarritz, Calais, Carcassonne, Laval, Lons-le-Saunier, Lorient, Mende, Nîmes et Tarbes selon le site Gay Pride.

L'édition 2024 de la marche sera placée sous le signe de la lutte contre la «transphobie qui, on l'a vu, est monnaie courante depuis plusieurs semaines et qui demande en retour de la transolidarité», a expliqué à l’AFP, James Leperlier.   

Des atteintes en hausse 

«L'offensive transphobe a envahi le débat public, des publications anti-trans se sont multipliées, parfois sans la moindre réaction des autorités», a-t-il poursuivi. «Le Sénat a de son côté voté un texte qui est pour nous profondément criminel», a-t-il ajouté, en référence à une proposition de loi visant à encadrer les transitions de genre avant 18 ans et adoptée fin mai par la chambre haute.  

Selon le ministère de l'Intérieur, les atteintes envers les personnes LGBTQ+ ont augmenté de 13% en 2023 en France par rapport à 2022, avec même un bond de 19% pour les crimes et délits enregistrés par la police et la gendarmerie. 

«Ce n'est que le sommet de l'iceberg, la liste de victimes de guet-apens, de transphobie ne fait que s'allonger : en 2024 nous sommes encore la cible de discours de haine et d'actes de violence», selon James Leperlier. 

«Et ces discours de haine sont utilisés à des fins électoralistes», a-t-il dénoncé en ciblant les récents propos du président de la République, Emmanuel Macron, jugeant totalement «ubuesque» la proposition de la gauche concernant, selon lui, un «changement de sexe, libre, en mairie». L'Inter-LGBT a également appelé à voter «contre l'extrême droite» et pour «des partis qui mettent nos droits et nos revendications dans leurs priorités». 

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