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Élections législatives 2024 : les femmes, grandes absentes des candidatures

La parité est loin d'être encore acquise dans l'Assemblée nationale avec une participation des femmes en déclin cette année. [Geoffroy VAN DER HASSELT/AFP]

A deux jours du premier tour des élections législatives, la question de la place des femmes dans cette campagne éclair refait surface. Cette année, le nombre de femmes candidates au scrutin est en recul par rapport aux législatives de 2022.

Encore un problème de parité. Sur les 4.009 candidats aux élections législatives, seulement 41,1% sont des femmes, rapporte le site internet du gouvernement qui recense ces données. Pourtant, depuis 1944, le droit de vote et d'être élues doit offrir aux femmes les mêmes chances que les hommes aux élections.

Depuis 2022, l'Hémicycle sortant était composé de 37,3 % de députées. Après le 7 juillet prochain, la présence des femmes risque d'être réduite à nouveau, étant largement en recul depuis 2017.

Pourtant, depuis le 6 juin 2000, une loi prévoit de sanctionner financièrement les partis qui ne sont pas représentés à 50 % par des femmes.

LFI, PCF et RN : les bons élèves de la parité

Le 9 juin dernier, lors des élections européennes, 41 femmes et 40 hommes ont été élus sur les 81 eurodéputés français. Un exemple de parité qui est loin d'être le cas pour les candidats à l'Assemblée nationale actuellement.

Pour la liste du Nouveau Front Populaire, les candidats de la France insoumise sont très égalitaires. 117 hommes et 116 femmes se présentent sous la bannière NFP-LFI. Pour le Parti communiste français qui candidate aussi pour le NFP, 48 % des représentants sont des femmes.

Étonnamment, le Rassemblement National, considéré comme peu engagé dans la lutte pour l'égalité des sexes, présente tout de même 47,6 % de candidates.

Les Républicains en recul

Les candidats LR soutenant le Rassemblement National n'ont investi que 17 % d'aspirantes députées, 11 femmes pour 52 hommes. Dans le groupe des Républicains, seulement un tiers des candidats sont des candidates.

Dans un déséquilibre un peu moins marqué, la majorité présidentielle a investi 206 femmes sur 472 prétendants à l'Assemblée, soit 43,6%. Pour Reconquête, le parti d'Éric Zemmour, 44,7 % des représentants sont aussi des femmes.

Des sanctions mises en place

Pourtant, depuis 2000, une loi tente de réduire l'inégalité de représentation grâce à une mise en place de sanctions financières pour les groupes politiques. Ainsi, lors des élections législatives de 2017, les partis ont perdu 2,18 millions d'euros cumulés.

Même s'il n'y a aucune obligation légale, afin d'inciter à une parité et une meilleure représentativité, les aides publiques sont diminuées proportionnellement comme le prévoit la loi du 6 juin 2000.

Ainsi, Les Républicains ont perdu près de 1,3 million d'euros après les élections législatives de 2022 et ses 38 % de candidatures féminines. Même si le groupe politique de droite a reçu la plus grande sanction, cela ne semble pas les résigner à investir sur des candidates. LR n'a pas augmenté le nombre d'aspirantes députées, bien au contraire.

Depuis 2000 et cette loi sanctionnante, l'Assemblée nationale s'est tout de même féminisée. Même si la parité absolue n'a jamais été atteinte. En 2002, les femmes représentaient 12,3 % de l'hémicycle pour atteindre un record historique en 2017 avec 38,7 % de députées.

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