En direct
A suivre

Transports en commun : Ile-de-France Mobilités présente sa nouvelle Brigade régionale de sûreté des transports

«Cette brigade vient en complément et en accompagnement des effectifs déjà déployés» par la RATP et la SNCF, a assuré IDFM.  [@CNEWS]

Ile-de-France Mobilités a présenté ce jeudi 27 juin sa nouvelle Brigade régionale de sûreté des transports, composée de plusieurs dizaines d’agents formés pour renforcer la sécurité dans la région. Effective dès cet été, et mobilisable si besoin durant les JOP 2024, elle devrait compter une centaine de personnes à l'horizon 2025.

Une action complémentaire. Sous la responsabilité de la direction de la sûreté d’Île-de-France Mobilités (IDFM), la nouvelle Brigade régionale de sûreté des transports présentée ce jeudi doit renforcer la présence des 3.000 agents de prévention et de sécurité déployés sur l’ensemble du réseau francilien. Composée d’agents de sécurité privée, formés et qualifiés pour intervenir sur l’ensemble du réseau de transports, la priorité de cette brigade sera d'agir en renfort avec d’autres forces de sécurité concernant des problèmes de sûreté. 

«Cette brigade vient en complément et en accompagnement des effectifs déjà déployés. On n’enlève pas les effectifs qui sont déjà déployés sur le terrain, on vient en complément à la demande des opérateurs pour intégrer des territoires donnés et sur une durée donnée», a assuré IDFM. 

Une sécurité renforcée dans «tous les domaines»

«Quand je suis arrivée à la tête de la région il y avait 2.000 agents de sécurité dans les transports publics en plus de la police nationale et de la gendarmerie, là, nous sommes à 3.000. Nous allons passer d’ici 2028 à 4.000 agents», s’est félicitée ce jeudi Valérie Pécresse, la présidente d'Île-de-France Mobilités (IDFM), depuis Villepinte (Seine-Saint-Denis), lieu d'implantation temporaire de la brigade.

«On s’attaque à des phénomènes sur lesquels on détournait les yeux. Le harcèlement des femmes dans les transports en commun, personne ne s’en préoccupait. Pour lutter contre ça, il faut de la présence humaine, le numéro d’appel du 3117, il faut mettre en place l’arrêt des bus à la demande des femmes la nuit… On a pris conscience que la sécurité devait être renforcée dans tous les domaines», a-t-elle ajouté.

Dispatchée par équipe de trois agents, la brigade sera déployée sur toute la région, selon les besoins les plus urgents, pour une durée allant jusqu'à plusieurs semaines dans les gares, bus, et métros. Si pour le moment la brigade est composée d'une vingtaine d'agents prêts à être envoyés sur le terrain, ce nombre devrait atteindre les 50 personnes d'ici à la fin de l'été et à terme, les 100 pour l'horizon 2025. IDFM a également indiqué que le déploiement de la brigade n'avait pas de lien direct avec les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, mais pourrait venir apporter un soutien opportun. 

Quelles armes pour la brigade ?

Concernant l’armement, un agent de sécurité dit «classique» n’a pas le droit de détenir une arme, même une bombe lacrymogène. Seuls les agents qui exercent comme convoyeurs de fond, agents de sécurité internes de la SNCF (la SuGe), agents de sécurité interne de la RATP (le GPSR), peuvent être armés. C’est aussi le cas avec autorisation préfectorale, pour les agents du GPIS (Groupement Parisien Inter bailleurs de Surveillance) qui assurent la sécurité dans les immeubles d’habitation à Paris.

Néanmoins, avec la formation ASRA, un agent de la Brigade régionale de sûreté des transports peut porter une arme d'une certaine catégorie, puisqu’il va être déployé dans des lieux et dans des conditions où sa vie est mise en danger, sous l’autorité du préfet. Cette formation de 35h s’ajoute à une autre formation de la même durée, l’ASTP, qui est une certification de compétence complémentaire spécialement conçue pour les agents de sécurité privée travaillant dans les transports publics tels que les bus, les métros et autres.

Ainsi, les agents seront amenés à porter un gilet par balle, mais aussi des armes non létales de catégorie D telles qu’une matraque télescopique mais aussi un lacrymogène, d’une capacité inférieure ou égale à 100 ml sous forme d’aérosol et de gel pour une meilleure précision en milieu confiné dans les transports.

Selon la loi, l’armement peut être effectif seulement si l’agent dispose d’une carte professionnelle permettant l’exercice de l’activité avec usage des armes. Également, il dépend du client ou un service de sécurité interne qui en fait la demande et si le préfet l’accorde. L’autorisation préfectorale mentionne l’objet, la durée, le lieu de la mission, les noms des agents, ainsi que les armes autorisées. Celle-ci est également transmise au CNAPS et au Maire de la ville où est exercée la mission. Alors, l’autorisation est valable un an et elle est renouvelable selon les mêmes conditions.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités