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Thionville : un professeur jugé pour des violences sur des collégiens ce mercredi

Un enseignant risque huit mois de prison avec sursis et deux ans d'interdiction d'exercer au contact de mineurs pour des violences commises sur ses élèves. [Loic Venance/AFP]

Ce mercredi 26 juin, le tribunal correctionnel de Thionville va juger un professeur de collège pour des violences commises sur des élèves, dénoncées en octobre dernier. L'homme risque huit mois de prison avec sursis et deux ans d'interdiction d'exercer au contact de mineurs.

En novembre 2023, les parents d'un élève du collège Jean-Moulin à Uckange (Moselle), dans la région Grand Est, avaient porté plainte contre un professeur de français pour des violences aggravées sur leur enfant. D'autres plaintes ont rapidement suivi la première. Au total, c'est au moins quatre plaintes qui visent l'enseignant. En effet, il aurait insulté, humilié et même frappé des élèves de 6e, tout juste arrivés dans l'établissement.

Jugé depuis le 12 juin, le tribunal correctionnel de Thionville va rendre sa décision ce mercredi 26 juin. La procureure de la République réclame huit mois de prison avec sursis et au moins deux ans d'interdiction d'exercer au contact de mineurs. Elle dénonce en effet un comportement «grave» et craint même la récidive du professeur.

«petit con débile»

«L'enseignant a donné un coup de poing dans le coude et a insulté mon fils avant de l'empoigner par son vêtement pour le sortir de la salle. Il a mis des coups de pied dans ses affaires et l'a poussé violemment en lui mettant un coup dans le dos», a raconté Maryame, la mère d'un collégien victime du comportement violent de l'enseignant.

Le professeur aurait également insulté un élève : «Ferme ta grande geule, petit con débile», avant de lancer un cartable, une veste et de bousculer certains élèves.

Si l'enseignant reconnaît des «mots inappropriés» envers ses élèves, il réfute toute agression physique. Il accuse également les enfants de mentir. Selon l'avocat d'un des collègiens, son client serait «traumatisé» et «suivi psychologiquement».

Depuis ces plaintes, le prévenu n'a pas enseigné au collège Jean-Moulin d'Uckange. D'abord en arrêt maladie, il a ensuite été suspendu administrativement de ses fonctions jusqu'en mars 2024.

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