Après l'agression d'un professeur dans un lycée à Tours, plusieurs élèves ont été convoqués par la justice et deux d'entre eux ont été déférés devant un juge des enfants.
Deux lycéens ont été déférés devant un juge des enfants pour «violences en réunion» après «l'agression d'un professeur », a indiqué samedi, la procureure de Tours, Catherine Sorita-Minard.
1/3 Suite à l'agression d'un professeur du lycée GRANDMONT le 11 juin.
7 élèves devront répondre de leurs actes.
2 ont été déférés hier 21 juin devant le juge des enfants pour violences en réunion, avec obligation... pic.twitter.com/BGx7IDTIVV— Procureure Tours - Catherine Sorita-Minard (@ProcureureTours) June 22, 2024
La scène a été filmée depuis une salle de classe du lycée Grandmont à Tours. Mardi 11 juin, un peu avant 16 h, deux élèves se sont introduits au 4e étage du bâtiment C, les visages dissimulés.
une vidéo pour «faire le buzz»
On y voit un premier élève, cagoulé, pénétrer dans la salle de classe, un extincteur à la main. Il asperge alors un professeur d'espagnol. Un autre suit, fait semblant de le viser avec une arme, factice.
Au total, une dizaine de lycéens auraient préparé cette mise en scène «pour faire le buzz sur les réseaux sociaux», selon la CGT Éducation locale. Cet acte est jugé inadmissible par le directeur académique d'Indre-et-Loire, qui promet une sanction à la hauteur de la gravité des faits. L'ensemble des élèves qui y ont participé passera en conseil de discipline le 1er juillet prochain.
Sur les sept élèves, «2 ont été déférés devant le juge des enfants pour violences en réunion, avec obligation de se soumettre à une mesure éducative judiciaire provisoire». Trois autres «se sont vus délivrer une convocation devant le juge des enfants» en octobre «pour avoir filmé la scène», a précisé la procureure.
Les derniers deux lycéens sont «convoqués devant le délégué du procureur pour mise en œuvre d'une mesure de réparation pénale» dès juillet, «pour avoir diffusé la vidéo de la scène», a ajouté la magistrate.
Au lendemain de cette agression, environ cinquante professeurs du lycée Grandmont s'étaient mis en grève par solidarité avec la victime, selon la presse locale.