Le procès de neuf hommes nigérians s’ouvre ce lundi 24 juin à Paris. Ils sont accusés d’avoir tenu les rênes d’un réseau de prostituées en France, Belgique, Italie, Suisse et au Nigeria entre 2019 et 2021.
C’est un procès sensible qui débute. Neuf hommes nigérians vont être entendus, dès ce lundi 24 juin, et jusqu’au 5 juillet devant la cour criminelle de Paris. Ils sont accusés de traite d’êtres humains et proxénétisme en bande organisée. Appartenant à un gang, ils sévissaient en France, Belgique, Italie, Suisse et au Nigeria sur une période étendue entre janvier 2019 et juin 2021.
«Pas "rentable" pour une prostituée»
Selon l’ordonnance de mise en accusation, l’enquête a permis de montrer que «chacun des protagonistes avait à sa disposition plusieurs jeunes femmes, se livrant à la prostitution en France (...) mais également à l'étranger». L’un des accusés comparaîtra aussi pour avoir imposé à sa petite amie plusieurs avortements. «Elle voulait garder les enfants, mais lui non, car ce n'était pas "rentable" pour une prostituée», affirme l'avocate de la partie civile, Me Kathleen Taieb.
Membre du groupe des «cult»
Ce gang appartenait à des groupes nommés les «cult». Issus du Nigéria, ces groupes étaient, à la base, de simples associations étudiantes. Elles sont ensuite devenues de véritables organisations criminelles, et sont aujourd’hui impliquées «dans le trafic de stupéfiants et la traite des êtres humains» en Europe, selon la juge d’instruction.
L’une des parties civiles a expliqué qu’elle se prostituait ponctuellement avant de rencontrer son petit ami impliqué dans l'affaire. Cette activité est ensuite devenue quotidienne, pour éviter d’être battue.