En direct
A suivre

JO 2024 : inquiétude autour de la Seine, jugée encore trop polluée à un mois et demi des épreuves

La Seine était trop polluée au 16 juin, à un mois et demi des Jeux olympiques, au regard des critères pour y autoriser les épreuves de triathlon et de natation en eau libre, selon les résultats d'analyses publiées ce vendredi.

L'inquiétude grandit à quelques semaines des Jeux olympiques : la qualité de l'eau de la Seine n'est toujours pas satisfaisante. D'après les derniers résultats d'analyse, publiés ce vendredi 21 juin, le fleuve était encore trop pollué au 16 juin pour espérer accueillir les épreuves de triathlon et de natation en eau libre.

Lors d'un point presse, le préfet de région, Marc Guillaume, a confirmé que ces prélèvements «ne correspondent pas aux standards que nous aurons cet été». Pourtant, il s'est dit «confiant», avec le Cojo (Comité d'organisation» sur la tenue des épreuves fin juillet début août dans la Seine».

La mairie de Paris et la préfecture d'Ile-de-France ont expliqué dans un communiqué commun que «la qualité de l'eau reste dégradée du fait d’un contexte hydrologique et météorologique défavorable : pluies, débit élevé, faible ensoleillement, températures en-dessous des normes de saison».

Une concentration excessive de bactéries fécales

Cette météo très pluvieuse a entraîné un «fort débit du fleuve» qui ne favorise pas une bonne qualité de l'eau. Résultat : les dernières analyses ont montré des concentrations largement supérieures aux normes de deux bactéries fécales, incompatibles avec la tenue de compétitions dans la Seine.

Du 10 au 16 juin, le niveau de concentration d'E. Coli était notamment supérieur à 1.000 unités formant colonie (UFC)/100 ml, le seuil retenu par les fédérations internationales de triathlon et de natation en eau libre pour autoriser les épreuves, quasiment quotidiennement. Il a même atteint ou dépassé les 5.000 unités les 11,15 et 16 juin, en raison «des rejets en amont liés aux pluies», selon la mairie et la préfecture.

En cas de précipitations intenses, de l'eau non traitée, mélange de pluie et d'eaux usées, peut en effet être rejetée dans le fleuve. Des ouvrages de rétention ont été imaginés pour tenter d'empêcher ce phénomène.

La Seine fera quoi qu'il en soit partie des JO de Paris puisqu'elle doit accueillir la cérémonie d'ouverture. En ce qui concerne les épreuves l'incertitude reste de mise, sachant qu'en août 2023 les «test-events» avaient déjà dû être en grande partie annulés à cause de la qualité de l'eau. Si celle-ci n'est pas à la hauteur au moment des JO, le plan B consiste pour l'heure à reporter les épreuves de quelques jours, mais pas à changer de lieu.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités