Le président Emmanuel Macron a demandé ce mercredi lors du Conseil des ministres qu'«un temps d'échanges» soit organisé dans les prochains jours dans les écoles sur le racisme et l'antisémitisme, après le viol d'une enfant juive à Courbevoie (Hauts-de-Seine).
Face à l'émoi suscité par cette affaire, la réaction du président de la République se faisait attendre. Et elle n'a pas tardé. Emmanuel Macron a annoncé, mercredi, lors du Conseil des ministres, qu'«un temps d'échanges» dans les écoles sur le racisme et l’antisémitisme aurait lieu dans les prochains jours.
Mardi 18 juin, deux adolescents âgés de 13 ans ont été mis en examen pour le viol d'une enfant juive de 12 ans à Courbevoie (Hauts-de-Seine). Des faits dénoncés par la jeune fille samedi soir. Selon une source policière, la mineure a expliqué avoir été abordée par trois adolescents et entraînée dans un hangar alors qu’elle se trouvait dans un parc proche de son domicile avec un ami.
«fléau de l’antisémitisme»
Les suspects l’ont frappée et lui ont imposé une série de viols et un calvaire attroce, selon cette même source. Son ami est parvenu à identifier deux des agresseurs.
Les actes antisémites ont flambé en France au premier trimestre 2024, selon des chiffres du gouvernement, qui a fait état de «366 faits antisémites» recensés entre janvier et mars, en hausse de 300% par rapport aux trois premiers mois de l’année 2023. A en croire des propos rapportés par son entourage à l'AFP, le président Emmanuel Macron a dénoncé
le «fléau de l’antisémitisme».
En janvier, le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) avait rapporté une forte augmentation des actes antisémites en France, qui ont été multipliés par quatre en un an, passant de 436 en 2022 à 1.676 en 2023, avec une «explosion» après l'attaque perpétrée par le Hamas en Israël le 7 octobre.